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Le divorce, un cadeau empoisonné pour les enfants

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Le divorce, un cadeau empoisonné pour les enfants

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Dans toute relation, la séparation est toujours douloureuse. Comme qui dirait, il n’existe pas de rupture heureuse, surtout pour deux êtres qui se sont aimés durant plusieurs années, et vécus sous un même toit grâce au lien du mariage. Le divorce, considéré comme une rupture légale du mariage, n’est pas du tout radieux pour les mariés.

Pour cause, il faudra savoir gérer l’après mariage, puisque les intérêts des enfants doivent être sauvegardés face aux vents et marées. C’est cela le plus dur pour un couple ayant engendré plusieurs enfants parce que chacun d’eux aura à reconstruire sa vie, peut-être contracter un deuxième mariage. Le vrai problème est, pour ces parents, de pouvoir continuer à rendre agréable la vie de leur progéniture quelles que soient les circonstances.

Les enfants, premières victimes

Malgré tout ce que l’on pourra dire, les enfants demeurent les premières victimes de la séparation de leurs géniteurs. C’est le pire de cadeau empoisonné que ces derniers ne puissent donner à leurs rejetons du moment où ils sont encore en âge scolaire.

Selon le constat fait à Kinshasa, la deuxième union contractée par le père ou la mère constitue une sorte de pilule amère. Ainsi, les enfants qui se retrouvent avec le père sont contraints de faire face au saut d’humeur de la marâtre qui, dans plusieurs cas, voit généralement d’un mauvais œil les faits et gestes des enfants issus du premier lit. Et certaines de ces mères non biologiques finissent par réaliser leur objectif en poussant parfois ses beaux-fils et belles-filles dans la rue. Question de les couper de leur père.

Il y a  ceux qui ont vu leurs études s’arrêter faute de pouvoir payer le minerval. D’autres  sont censés s’appuyer sur les membres de la famille paternelle ou maternelle y pour trouver refuge. Il convient de souligner que les personnes ayant vécu la séparation des parents, gardent, en fait, une expérience malheureuse.

Entre temps, le père reste inactif pour préserver la quiétude de son foyer, refusant d’engager un bras de fer avec son épouse, entendons-nous souvent dire. La conséquence est que le papa sacrifie sa propre progéniture sur l’autel des intérêts de sa nouvelle épouse. Une attitude qualifiée couramment d’irresponsable de la part d’un géniteur qui accepte de faire souffrir, mieux rejette une partie de lui-même en faisant plaisir à sa femme.

Par ailleurs, le même problème se pose également lorsque le second époux de la maman refuse à son tour de prendre en charge la progéniture de son épouse. Beaucoup pense que la charge doit revenir au père biologique aussi longtemps qu’il sera vivant.

Par conséquent, celui qui joue le rôle de père adoptif refuse souvent d’assumer la responsabilité qui ne lui revient pas et renvoi ces enfants en cas des besoins. Dans ce cas d’espèce, la mère biologique devrait faire avec une telle réalité pour sauver à son tour son mariage. Elle devient une simple observatrice face au rejet dont est victime les fruits de ses entrailles.

Une fois de plus, les petits seront abandonnés à leur triste sort.

C’est pourquoi, plusieurs de ces derniers grandissent chez les grands-parents paternels ou maternels parce que ni le père ni la femme n’a été à la hauteur de ses responsabilités. Parfois, ce sont les tantes et les oncles qui se partagent les enfants et prennent la place des parents.

Symbole d’échec

Pour certaines personnes, le divorce symbolise l’échec pour le couple disloqué. Car dans l’entendement de Dieu, l’instigateur du mariage, seule la mort pouvait briser ce lien entre deux époux. De toute évidence, personne ne pense se marier pour se séparer par la suite.

En se référant particulièrement aux us et coutumes de la République Démocratique du Congo , les parents perçoivent le divorce de leurs enfants comme un coup dur donné à la réputation et à l’honneur de la famille. Raison pour laquelle, dans les villages, le futur conjoint ne proposait jamais de prendre en mariage la jeune fille dont la sœur aînée a connu un divorce, par simple fait que ladite famille n’est pas un exemple en la matière.

En réalité, la chance de mariage des jeunes filles à l’époque,  reposait sur les épaules de leurs grandes sœurs qui, d’habitude, se mariaient avant. Cependant, tel n’est plus le cas, à nos jours où le mariage est considéré comme un simple contrat que l’on peut résilier quand l’intérêt n’y est plus. Cette conception occasionne donc un nombre croissant de divorce en ce temps moderne étant donné que les êtres humains sont constamment à la recherche de leur liberté.

En outre, le taux de divorce se justifie notamment par le fait que l’homme moderne soutient que l’on se marie pour être heureux, et lorsqu’on ne vit pas ce bonheur pourquoi faire encore dans un foyer pareil ?

Par Tantia Sakata

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