Taxe sur l’assainissement: Joseph Kapika embarqué dans une aventure incertaine
Partager
Le gouverneur de la ville province de Kinshasa, André Kimbuta Yango a présenté dernièrement à Joseph Kapika, ministre d’Etat, ministre de l’Economie nationale, le projet visant la création de la taxe d’assainissement dans la capitale congolaise. Une bonne initiative, surtout que des ordures peuvent provoquer des maladies dans la population congolaise en générale, et chez les Kinois en particulier.
En attendant la mise en œuvre de ce projet, une Commission regroupant des experts du ministère et de l’Hôtel de ville a été mise en place et elle présentera ses conclusions, dans un bref délai, pour une perspective d’instaurer une taxe sur l’assainissement en vue de lutter contre la pollution à Kinshasa.
« On dit au pollueur de prendre la facture en charge. Ici, chez nous, c’est nous tous qui polluons parce que chacun jette les sachets où il veut. Chacun de nous participe à la dégradation de la ville. Donc, chacun de nous doit aussi participer à l’assainissement de la ville si nous voulons avoir des enfants en bonne santé et surtout si nous voulons vivre comme des hommes », a déclaré le ministre Joseph Kapika. Pour ce faire, l’Hôtel de ville de Kinshasa s’est doté de quarante camions Ben tout neuf en vue d’assurer l’évacuation des immondices qui pullulent à travers la capitale.
En effet, la taxe sur l’assainissement ne date pas d’aujourd’hui. Elle a été créée il y a plusieurs années par le chef de l’administration urbaine de Kinshasa, mais elle ne ne concernait que les municipalités et quartiers les plus huppés de la capitale tels que Gombe, Ma campagne, Binza Pigeon, Mont-Fleury….
Une société s’occupant du ramassage des immondices avait même vit le jour. Elle avait ouvert ses bureaux sur le Bld du 3o juin en face du cimetière de la Gombe, puis sur l’avenue Colonel Mondjiba en face d’Utexafrica.
Le ministre Joseph Kapika doit ouvrir les yeux et être prudent au risque d’être associé à une aventure dont les résultats sont incertains, surtout quand on sait qu’il existe la taxe d’assainissement dans presque tous les marchés de Kinshasa qui est perçue tous les jours.
Par Godé Kalonji