Le Comité olympique congolais aux urnes ce samedi : L’affrontement entre Amos Mbayo et Alain Badiashile
Partager
L’assemblée générale extraordinaire et élective du Comité olympique congolais se tiendra finalement ce samedi au Pulman Grand hôtel de Kinshasa après 7 mois d’attente et de flottement. Le rendez-vous de ce 8 juillet 2017, c’est surtout l’empoignade ouverte entre Amos Mbayo Kitengie et Alain Badiashile Kayatshi.
Le premier est le président sortant de la fédération des fédérations de la République démocratique du Congo. Numéro 1 de la fédération nationale de handball, il est arrivé à la tête du mouvement olympique et sportif national lorsque les sociétaires du COC avaient jadis voulu se débarrasser de Jean Beya wa Kabengu alors patron de la structure. Amos Mbayo a alors régné sans réellement diriger une équipe dont il ne connaissait pas les composants pour les avoir trouvés déjà en place.
On ne peut donc pas dire que l’homme ait maîtrisé la matière. Ses occupations multiples le menant à plusieurs fronts qui l’éloignaient souvent du bureau de la 7ème Rue, quartier industriel, de la commune de Limete, il n’a souvent eu qu’à apposer sa signature sur des dossiers ficelés par l’administration du Comité olympique congolais. Cette dernière lui reproche, par son indisponibilité, de n’avoir pas permis à l’instance olympique nationale de profiter de toutes les opportunités offertes au pays par la Solidarité olympique internationale.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Alain Badiashile a décidé de briguer le fauteuil présidentiel. Celui qui a été, durant de plus d’un mandat, le chef de l’administration du COC maîtrise évidemment beaucoup de dossiers sur le fonctionnement de la structure, les possibilités d’obtention des séminaires de formation et développement.
Un combat par défi
Cette empoignade électorale démontre que le président et le secrétaire général sortant du Comité olympique congolais ne regardaient pas dans la même direction au cours du dernier mandat. Si Alain Badiashile s’engage dans la bataille avec la conviction intime de vouloir recadrer la gestion du mouvement olympique national qui aurait beaucoup perdu à cause de la léthargie de son président, Amos Mbayo se lance dans la course à la présidence par défi.
Celui de démontrer à son protagoniste qu’il a la maîtrise des sociétaires, contrairement à ce qu’une certaine opinion voudrait faire croire. Il aurait voulu que son secrétaire général le laissat se retirer avec honneur de la direction du COC au vu de ses nombreuses charges. Seulement, la manière dont le SG s’y est pris le voue à une sortie par la petite porte. Une humiliation que le Pasteur-Président se refuserait de subir.
Il est certain que le troisième candidat au poste de président du Comité olympique, Riquier Bantu, ne pèsera pas dans la balance électorale. Le résultat se jouera dans le combat des fauves entre Amos Mbayo et Alain Badiashile. Entre la dynamique des présidents de fédérations sportives et l’Amicale de secrétaires généraux de fédérations sportives.
On notera cependant que Alain a perdu un grand allié et stratège avéré avec la disparition inopinée de Me Frank Kenzo Mukendi Tshimanga, le trésorier général-adjoint de l’exécutif sortant du COC et secrétaire général de la Fédération congolaise de handball.
Le compte-à-rebours a commencé.
Par JC Lomboto