Lancement de grosses coupures de 50 000 FC et 100 000 FC: le démenti de la BCC calme les inquiétudes
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L’inquiétude avait envahi l’esprit de la plupart des Kinois qui craignaient le lancement par la Banque centrale du Congo (BCC) de nouvelles grosses coupures de Francs Congolais dans le pays. Pour le commun des mortels, une fois ces nouvelles coupures émises, cela compliquera davantage le marché de change déjà très précaire pour la monnaie nationale en dépréciation continue face à la devise étrangère.
Plus de peur que de mal, parce que cette nouvelle s’est avérée fausse. Elle a été balayée par l’Institut d’émission qui, dans un communiqué, a démenti avoir émis de nouvelles grosses coupures des Francs Congolais. La BCC a donc calmé les inquiétudes des Congolais qui craignaient, une fois de plus, l’inflation de la monnaie nationale en cette période où le dollar est changé à 15.400 F à Kinshasa.
Une autre inquiétude est celle de savoir si l’autorité monétaire ne finira pas par lancer ces grosses coupures qui, selon certaines sources, auraient déjà été imprimées et sur le point d’être injectées sur le marché par la BCC. Ce sont surtout les conséquences d’émission de ces billets à valeur faciale très élevée qui font peur aux Congolais, de voir le pays faire un retour aux dernières minutes du maréchal Mobutu au pouvoir.
Une époque où le pays ne cessait de faire recours à la planche à billets. Ainsi, l’inflation de la monnaie nationale, à l’époque « Zaïre », avait atteint le taux le plus élevé. Des Congolais se souviennent de coupures comme celle de 1.000.000 Zaïres surnommée « Dona Beija », démonétisée par le premier ministre Etienne Tshisekedi, élu de la Conférence nationale souveraine (CNS).
Il faut rappeler par ailleurs que, la dépréciation du Franc Congolais face à la devise étrangère est due à la pénurie de devises, l’ajustement difficile au niveau du trésor public et la spéculation, selon une justification d’une des autorités de l’Institut d’émission dans une des interviews accordées à une radio émettant depuis Kinshasa.
Pour cette autorité, il faut, face aux causes qui sont à l’origine de la dépréciation de la monnaie nationale, un ajustement budgétaire en interne, avant de donner d’autres solutions pour faire face cette inflation du Franc Congolais.
Par L. Kazadi T.