Le ministre de l’Energie et Ressources Hydrauliques a invité, lundi 3 juillet, d’autres partenaires à financer le Projet des Mini et Microcentrales Hydroélectriques en République Démocratique du Congo. Ingele Ifoto s’est ainsi exprimé dans son discours de lancement dudit Projet, lors d’une cérémonie organisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans la ville de Kinshasa.

Il a indiqué que, conçu pour une période de dix ans, ce Projet bénéficie déjà de l’appui technique et financier du PNUD et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et que le Gouvernement congolais s’est investi à mobiliser, dans le cadre du budget d’investissement du ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, un financement complémentaire. Avant cette invitation, le ministre a décrit la situation énergétique en RD Congo qui regorge un potentiel énergétique abondant et présente, en même temps, un taux d’accès à l’électricité compté parmi les plus faibles en Afrique.

Il a ajouté que, pour remédier à cette situation, le Gouvernement de la République a ouvert plusieurs chantiers énergétiques, notamment Inga 2, Kakobola et Grand Katende, sans compter les travaux de réhabilitation et de modernisation des infrastructures énergétiques existantes.

Le ministre Ingele Ifoto a également souligné l’importance des énergies renouvelables décentralisées afin de lever le défi de l’extension du réseau électrique, en dépit de l’environnement institutionnel et réglementaire, ainsi que de l’absence de financement, de savoir-faire et de technologie qui constituent de principaux freins au développement de ce secteur.

Selon le ministre, la décentralisation énergétique et l’investissement dans les énergies renouvelables sont des principaux apports de la nouvelle loi sur l’électricité, pour laquelle les mesures d’application seront incessamment prises.

Et, l’Atlas des Energies Renouvelables en RDC, dont la 2ème édition de février 2016 a été actualisée, revue et corrigée pour être adaptée à la nouvelle configuration territoriale du pays, vise, entre autres, à fournir une information réelle sur le potentiel de la RDC, pour donner l’impulsion nécessaire au développement des 26 nouvelles provinces, en termes de cartographie des ressources en énergies renouvelables et de facteurs susceptibles d’encourager le développement de ces énergies et orienter les politiques et outils de planification.

« Exploiter d’abondantes ressources hydroélectriques via des systèmes de mini réseaux isolés, alimentés par ces centrales de petite échelle, constitue une alternative énergétique, non seulement viable sur le plan économique et environnemental, mais aussi durable et respectueuse du climat, en particulier dans les zones rurales les plus reculées du pays », a conclu le ministre Ingele Ifoto, qui était accompagné de son collègue de l’Environnement et Développement Rural.

Pour sa part, par le biais de son Directeur Pays adjoint, le PNUD a expliqué que ce Projet ambitionne de combler le déficit énergétique en RDC, où le taux d’accès à l’électricité est inférieur à 1%, d’une part, et de permettre, d’autre part, à ce pays d’atteindre près de 10 mégawatts installés et distribués aux ménages et petites et moyennes entreprises rurales (PME). Un autre résultat attendu est de faire en sorte que  près de 20 000 ménages en milieu rural aient accès à l’électricité.

A en croire le PNUD, l’électrification des milieux ruraux aura un impact sur le développement des petites unités de transformation des produits agricoles et leur conservation ; sur la fourniture de l’énergie aux structures sociales, comme les hôpitaux, écoles etc et, enfin, sur l’amélioration de la sécurité au-delà des heures du jour par un éclairage public.

« A ce jour, les investissements dans le domaine de la production électrique peuvent être facilités par l’Atlas des Energies Renouvelables qui a été produit avec l’appui du PNUD… », a conclu cette agence du système des Nations Unies.

Par Marcel Tshishiku