Une messe d’action de grâce a été dite à la paroisse Sacré Cœur, en présence de Corneille Nangaa

30 juin 2016 – 30 juin 2017, cela fait exactement un an depuis que l’abbé Apollinaire Malumalu Muholongu, président de la Commission électorale indépendante (CEI), est décédé, à Atlanta, aux Etats-Unis.
A cette occasion, une messe d’action de grâce, officiée par le père Léon De Saint Moulin, a été dite en sa mémoire à la paroisse Sacré Cœur de Kinshasa dans la commune de la Gombe.

Dans l’assistance, on a reconnu la présence de sa famille biologique, la communauté Nandé de Kinshasa, la grande famille de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) conduite par son président Corneille Nangaa, et madame Elodie Ntamuzinda, membre de la plénière de la Ceni. On a également aperçu la ministre des Droits Humains, Marie-Ange Mushobekwa, le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) Vital Kamerhe, ainsi que son médecin personnel, le Dr Sul.

L’officiant du jour, père Léon De Saint Moulin, est revenu sur le parcours du jeune prêtre qu’il a connu comme pasteur, scientifique, agent de paix et de développement. Un homme d’une remarquable simplicité, d’une énorme détermination et d’une incroyable intelligence.

Dans sa casquette de scientifique, il a rappelé que l’abbé Malumalu a publié, avant sa mort, un document très important de plus de 200 pages, intitulé « La Doctrine sociale de l’Eglise d’Afrique » dont le premier exemplaire lui a été présenté sur son lit d’hôpital, aujourd’hui en vente au Cepas, à Gombe.

Léon de Saint Moulin a ajouté que, pour l’abbé Malumalu, la société civile devrait plus s’occuper de l’analyse politique que de chercher à exercer le pouvoir en briguant des postes, comme on le constate ces derniers temps en République démocratique du Congo.

Témoignages émouvants

Dans la série des témoignages, on a retenu celui de sa famille biologique dont le représentant a souligné son attachement aux valeurs intrinsèques de la famille. Il faut noter qu’il est issu d’une famille de 13 enfants dont trois déjà rappelés par le Seigneur.

Dans son témoignage, le président de la communauté Nandé de Kinshasa reconnait en l’illustre disparu son attachement à son Beni natal pour lequel il s’est battu pour son développement. « Il était d’une solidarité légendaire », et ne cessait de venir en aide à ses frères de la communauté.

Quant à l’actuel président de la Ceni, Corneille Nangaa, ce dernier a résumé la personne de l’abbé Malumalu, son mentor, comme « agent de paix, artisan de la bonne gouvernance et de développement, puis un grand encadreur des jeunes pour lesquels il s’est engagé dans l’éducation ».

Enfin, pour le Dr Sul, son médecin traitant, on retiendra que l’abbé était « un homme qui n’avait pas peur d’affronter le danger, un homme de défi. On se souviendra de l’épisode où il a proclamé les résultats des élections dans un char de combat », a-t-il rappelé, avant de poursuivre qu’il a pris part active dans la résolution des conflits à l’Est, dans « Amani ».

Le médecin révèle qu’il l’a vu recevoir des coups de fil dans son lit d’hôpital pour savoir ce qui se passait et à la Ceni et à Beni. « Il est donc mort comme un soldat dans un champ de bataille », a-t-il conclu. Pour madame Elodie Ntamuzinda, l’abbé Malumalu est une référence mondiale et père de la société civile congolaise, pourquoi pas africaine.

Par LM