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Soutenant le message des évêques catholiques membres de la CENCO : Jean-de-Dieu Maheshe décrie l’incapacité du Pouvoir à gérer les problèmes du pays

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Soutenant le message des évêques catholiques membres de la CENCO : Jean-de-Dieu Maheshe décrie l’incapacité du Pouvoir à gérer les problèmes du pays

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Parmi ces problèmes, le secrétaire national en charge de la Communication du Parti Démocrate Chrétien cite les dossiers concernant Thambwe Mwamba, l’insécurité dans les Kasaï, Moïse Katumbi, la dépréciation de la monnaie nationale, la détérioration des conditions de vie de la population, le 3ème dialogue national… et exige la tenue des élections avant décembre 2017  

Le secrétaire national en charge de la Communication du Parti Démocrate Chrétien (PDC) a décrié, mercredi 28 juin, l’incapacité avérée du régime politique en place à Kinshasa à gérer les problèmes récurrents en République Démocratique du Congo.

Jean-de-Dieu Maheshe s’est ainsi exprimé au siège national du parti cher à José Endundo Bononge, sis avenue de l’Enseignement, commune de Kasa-Vubu, ville de Kinshasa, lors d’un face-à-face avec la presse. Il s’est dit surpris par le fait que la justice belge ait relâché le ministre congolais de la Justice et Garde des Sceaux, alors que, pour avoir revendiqué l’abattage d’un avion transportant des civils au nom du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD)/Goma dont il était membre, ce dernier   s’était rendu coupable d’un acte frisant le terrorisme.

 » Alexis Thambwe Mwamba ferait mieux de démissionner par devoir de son poste ministériel, au lieu de dire qu’il est ministre par devoir, car, en sa qualité de responsable administratif des prisons, il n’a pas su prendre des mesures nécessaires ni pour empêcher l’évasion du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Makala, dans la capitale congolaise, ni pour prévenir l’évasion d’autres maisons carcérales qui s’en est suivie « , s’est exclamé le chargé de Communication du PDC.

Des criminels récompensés

Jean-de-Dieu Maheshe a également épinglé les tueries, les arrestations arbitraires, les violations flagrantes des droits de l’Homme et autres exactions perpétrées sur le territoire national, sous un régime politique qui s’évertue plutôt à protéger les responsables de ces crimes odieux et à jeter les opposants en prison. Il s’est demandé si Alexis Thambwe Mwamba était seulement ministre de la Justice pour Moïse Katumbi et pour arrêter d’autres membres de l’Opposition politique.

Dans le même ordre d’idées, Jean-de-Dieu Maheshe a stigmatisé le climat d’insécurité qui, de son avis, est entretenu dans le Grand Kasaï en vue d’empêcher l’enrôlement des électeurs et, par ricochet, la tenue des échéances électorales dans cette partie du territoire national favorable à l’Opposition politique.

Il a démontré que la dépréciation de la monnaie nationale face à la devise américaine a étalé l’incompétence notoire du Pouvoir en place à maîtriser cette situation qui, malgré les brouhahas de la Banque Centrale du Congo (BCC), va de mal en pis et est loin de s’améliorer.

Plus question de dialogue

 » Cette dépréciation est à la base de la détérioration chronique des conditions de vie de la population dans un contexte marqué par la hausse du taux de chômage, de criminalité, de prostitution… « , a poursuivi le secrétaire national en charge de la Communication du PDC, jugeant inopportune l’organisation d’un autre dialogue, quelles que soient sa forme et la raison avancée par ceux qui pensent que  » le dialogue est permanent en RD Congo « .

Jean-de-Dieu Maheshe a vivement réclamé la tenue des élections présidentielle, législatives, provinciales et locales avant décembre 2017, conformément à l’Accord Politique Global et Inclusif signé le 31 décembre 2016 au Centre Interdiocésain de Kinshasa, sous les bons offices des évêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).

Et de conclure :  » Je salue le message de mes pères évêques catholiques et demande que justice soit faite en rapport avec les nombreuses victimes des massacres perpétrés dans les Kasaï, des violations des droits de l’Homme, des arrestations arbitraires…

La Majorité Présidentielle (MP) dirige le pays par défi. Les ténors de cette plateforme politique parlent avec arrogance à un peuple affamé, victime d’injustice et des affres d’une gestion prédatrice du patrimoine national…

Ils doivent savoir que, si l’humilité précède la gloire, l’orgueil précède la chute ! Pendant que le peuple souffre et meurt dans les Kasaï, dans les Kivu etc, ils se permettent de festoyer, comme l’a fait dernièrement le Premier ministre qui a invité une poignée de ressortissants kasaïens pour se la couler douce, pendant que la grande majorité d’entre ces derniers grincent les dents.

Le durcissement actuel du pouvoir et l’agressivité dont il fait montre à l’endroit des opposants accrédite la thèse selon laquelle la violence est l’arme d’une personne ou d’un groupe de personnes à bout d’arguments « .

Par Marcel Tshishiku

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