Après les évasions massives des détenus à Kinshasa, Kasangulu, Beni…, RDC : le renforcement de la sécurité dans les prisons réclamé
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La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’homme vient de faire un plaidoyer dans ce sens tout en exigeant une enquête sérieuse sur ces évasions
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) se dit, dans un communiqué publié le week-end dernier, très préoccupée par les évasions récurrentes des prisonniers et détenus en République Démocratique du Congo. Selon cette source, en moins d’un mois, soit du 17 mai au 11 juin 2017, cinq évasions ont eu lieu dans différentes prisons de la RDC dont la dernière en date est celle de la prison de Beni, province du Nord-Kivu, où neuf cent trente (930) pensionnaires se sont évadés sur neuf cent soixante six (966) qui s’y trouvaient écroués.
Pour cette ONGDH, ces évasions assorties de morts d’hommes dont les gardiens de prison comme celle qui a eu lieu à la Prison Centrale de Makala (PCM) à Kinshasa inquiètent de plus en plus l’opinion publique qui craint que la série se poursuive.
Le gouvernement est appelé à diligenter une enquête sérieuse et indépendante sur ces évasions successives pour faire toute la lumière et établir les responsabilités. Pour éviter de revivre la même situation, Kinshasa doit allouer des moyens matériels et financiers conséquents dont un salaire décent au personnel pénitentiaire et aux forces de l’ordre commis à la sécurité des prisons et autres lieux de détention, a suggéré l’association.
Renforcer les mesures sécuritaires
« L’inquiétude de la population consécutivement à toutes ces évasions est de plus en plus croissante dès lors que parmi les évadés se trouvent des criminels très dangereux et susceptibles de reprendre leurs sales besognes dans leurs milieux respectifs.
Au regard de ces évasions respectives devenues récurrentes et susceptibles de contribuer à l’augmentation de l’insécurité sur l’étendue de la République Démocratique du Congo en sus des violences dans le Kasaï et à l’Est, d’aucuns se demandent s’il n’y aurait pas existence d’un agenda caché visant à menacer la paix et la stabilité dans l’unique but d’éloigner ainsi toute perspective d’aboutissement heureux du processus électoral avant la fin du mois de décembre 2017 », s’inquiète la population.
La VSV rappelle aux autorités congolaises leur obligation de protéger les personnes et leurs biens et de garantir la sécurité sur l’ensemble du territoire congolais à travers une restauration effective de l’autorité de l’Etat partout ou elle fait défaut.
Ainsi, l’ONGDH invite Kinshasa à renforcer les mesures de sécurité sur l’ensemble du territoire national afin de garantir l’aboutissement heureux du processus électoral dont entre autres, l’organisation de l’élection présidentielle avant fin décembre 2017.
Par Godé Kalonji