Enjeux politiques et manœuvres politiciennes : La Majorité prépare un nouveau coup contre le Rassemblement
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Déjà, elle veut se rapprocher de la Communauté internationale par des actes de séduction mais jusque-là ses manœuvres sont dénichées
La Majorité présidentielle surfe sur plusieurs plans pour désamorcer l’unité du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement après le retour au bercail de ses envoyés spéciaux .Ayant remarqué la persistance de la crise politique aux multiples ramifications dont le désastre que cause le roi dollar à la monnaie nationale, la famille idéologique du Président de la République s’est lancée dans une campagne de charme à l’endroit de la communauté internationale déterminée à en découdre avec les auteurs des crimes dans le Kasaï et en même temps elle veut casser le front politique local qui lui tient encore tête.
Au micro hier jeudi 15 juin de RFI, Lambert Mende Omalanga a laissé entrevoir la détermination du pouvoir en place de mettre à la disposition de la justice l’Ancien Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab Mabudj ma Bilenge, et le gouverneur taxé désormais de l’époque, Alex Kande Mupompa, sur les circonstances du phénomène Kamuina Nsapu à la base de multiples dégâts tant humain que matériel.
Les deux personnalités sont indexées, depuis le déclenchement de cette déplorable situation,de n’avoir pas bien géré le conflit coutumier chez les Bajila Kasanga dans le territoire de Dibaya au Kasaï Central jusqu’à l’assassinat du Chef Mpandi Kamuina Nsapu et de nombreux de ses sujets qui voulaient le venger. Deux experts onusiens envoyés dans la région pour investiguer sur les morts en cascade ont aussi péri dans des conditions non encore élucidées.
C’est autour de ce meurtre et des fosses communes à profusion découvertes que les Nations-Unies par le biais du Haut Commissaire aux Droits de l’homme veulent obtenir toute la lumière sur cette foudroyante insécurité ayant gagné plusieurs entités politico-administratives du Grand-Kasaï. Kinshasa a accepté la présence de l’ONU au sein de l’enquête qu’il tient à piloter.
Ce point de vue est jusque-là répugné par la communauté internationale qui reproche au régime de toujours verser dans l’impunité. Les réponses accordées par Lambert Mende le sont dans le but de soigner cette hideuse image de la RDC régulièrement indexée de protéger certaines personnalités accusées de violation massive des Droits de l’homme.
Autant qu’on cherche à charmer la communauté internationale, autant le pouvoir entreprend de donner un autre coup au Rassemblement qu’il croyait bien achevé avec le départ de ses anciens sociétaires renforçant la Majorité dans son coup de force.
Insatisfaite des résultats obtenus à la suite de la méfiance toujours grandissante, la Majorité revient à la charge en cherchant à rapprocher le Président du Rassemblement, Félix Tshilombo Tshisekedi qui a éconduit les émissaires de cette plate-forme reconstituée avec les anciens sociétaires de l’opposition et autres indécis.
Sindika Dokolo a ébruité sur son compte Twitter la tentative amorcée par la MP de faire le 3ème dialogue afin de rallier Fatshi (Félix -Antoine Tshisekedi) avant décembre 2017.Pour ce gendre du Président angolais, « il faut qu’il soit fort et que tout le monde dise d’une seule voix, ça suffit ».
S’étant prononcé pour l’alternance en décembre 2017,Sindika Dokolo trouve malsain de reporter le scrutin présidentiel, selon l’esprit de l’Accord de la Saint Sylvestre, seule source de légitimité des institutions politiques en RDC après le 19 décembre 2016.Ceux qui tiennent à ce schéma souhaitent voir le Rassemblement aller jusqu’au bout.
Par KerK