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A travers un séminaire-atelier organisé du 14 au 15 juin à Kinshasa : Le gouvernement et des partenaires débattent de la lutte contre la fraude

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A travers un séminaire-atelier organisé du 14 au 15 juin à Kinshasa : Le gouvernement et des partenaires débattent de la lutte contre la fraude

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Les travaux ouverts par le ministre d’Etat en charge de l’Economie nationale doivent dégager des pistes de solution face à la fraude

« L’inauguration d’une nouvelle ère dans l’environnement économique congolais » constitue l’une des missions du ministre d’Etat en charge de l’Economie nationale, Joseph Kapika, qui s’est lancé dans la lutte contre la corruption et la fraude, deux phénomènes qui gangrènent les différents secteurs du pays.

C’est dans ce cadre qu’un séminaire-atelier de deux jours sur la fraude a été ouvert par le même ministre d’Etat Joseph Kapika, hier mercredi 14 juin 2017, au Salon Rouge de l’Hôtel du Gouvernement dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. « Fraude, cause de la dégradation de l’économie nationale » est le thème de ces assises qui connaissent la participation des acteurs des réalisations économiques dans le secteur public et dans le secteur privé.

Parmi les participants, les membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dont le représentant, l’administrateur-délégué Kimona Bononge, est intervenu en premier pour parler de « Comment les membres de sa corporation vivent la fraude ». Il a émis, de prime abord, le vœu de revoir la collaboration entre la FEC et le Gouvernement être maintenue pour un dialogue sincère et fructueux, au mieux de l’avenir des entreprises congolaises.

Appel à la lutte contre la fraude

Pour le représentant de la FEC Kimona Bononge, « l’environnement du monde des affaires est affecté ». C’est pourquoi, il faut, avant tout, lever les obstacles qui ne permettent pas aux entreprises de mieux faire les affaires comme voulu dans le pays. Il a soutenu, à cet effet, que ce sont justement les entreprises qui vivent, selon lui, les effets néfastes de la fraude, l’un de ces obstacles de la relance économique du pays. Aussi, les entreprises subissent les méfaits des services véreux du pays.

L’administrateur-délégué de la FEC a même rappelé que sa corporation ne se contente pas seulement de revendiquer, mais ils sont aussi encadrés pour s’acquitter de leurs obligations fiscales. « C’est pourquoi la FEC ne protège pas ses membres pris en flagrant de délit de certains comportements peu recommandables », a-t-il fait savoir.

Il n’est pas resté indifférent de la situation politique préoccupante du pays qui, pour lui, pollue aussi d’une certaine manière les affaires en RDC. Il a, en outre, spécifié que les signaux politiques ne présagent pas les bonnes choses à court terme ni à moyen terme.

Kimona Bononge s’est attelé ensuite aux causes de la fraude, qui l’a reconnue comme une infraction qui gangrène aussi l’économie nationale. Il a même rappelé les travaux organisés sur ce phénomène dénommé « coulage des recettes », « le détournement » et autres « Bilanga ou Lufu ». Il a, par ailleurs, donné les motifs qui font que certains entrepreneurs économiques se livrent dans des comportements peu recommandables.

Il s’agit, a-t-il dit, du cadre légal congolais en matière économique très contraignant pour des opérateurs économiques, des comportements de certains acteurs et services institutionnels. L’exemple de ce qui se fait au niveau des postes frontaliers, où plus de seize services de l’Etat opèrent en lieu et place de quatre prévus par la loi. Il a, également, fait allusion aux tracasseries dont sont victimes les entreprises. Ce qui ne facilite pas les choses dans le classement Doing business, bien que « la RD Congo a été classée par les 10 pays réformateurs au monde ».

Des raisons lancées pour résoudre ce fléau de fraude, le représentant de la FEC propose l’amélioration des conditions de travail et salariales des agents et cadres de l’Etat, ainsi que de trouver des solutions à ce problème charge fiscale qui étouffent les entreprises. Concernant les salaires, il faut relever que les Congolais vivent avec un PIB de moins de 500 dollars américains par année, soit un pouvoir d’achat d’un dollar américain par jour.

Relance économique

Pour sa part, le ministre d’Etat Kapika a relevé que l’initiative de la tenue de ces travaux rentre dans le souci de mettre en œuvre un cadre plus large de concertation en vue de permettre aux différents experts d’examiner objectivement la situation qui menace les activités vitales du pays et compromet au jour le jour le vécu quotidien de la population congolaise. Il est même revenu sur certaines priorités du Gouvernement national, après l’évaluation de 28 mesures urgentes prises dernièrement, pour la stabilisation et la relance de l’économie nationale.

Il a, en outre, rappelé que sur les vingt-huit mesures urgentes, cinq avaient été dégagées, parmi les plus urgentes, dont la lutte contre la fraude douanière, administrative, fiscale, cambiaire et autres. Pour le ministre d’Etat en charge de l’Economie, il faut dégager, après avoir diagnostiqué, décrypté, les pistes de solution face à ce fléau qui est la fraude avec tout son corollaire des effets néfastes sur l’économie nationale.

Par Lucien Kazadi T.

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