Célébrée depuis 2002, la journée mondiale contre le travail des enfants a été instituée le 12 juin de chaque année par l’Organisation internationale du Travail (OIT). Il est question d’attirer l’attention de l’humanité sur le travail des enfants, et d’envisager les actions et les efforts nécessaires pour l’éliminer.

En République Démocratique du Congo (RDC), l’Association des Journalistes pour les Droits de l’Enfant (JOUDEN) se dit, dans un communiqué de presse, préoccupée par le sort des enfants travailleurs en RDC. Raison pour laquelle elle invite les autorités et les partenaires à s’investir dans la recherche des solutions étant donné que des milliers d’enfants congolais sont livrés au travail sous diverses formes.

 » Bien que les statistiques exactes ne soient pas disponibles sur le travail des enfants, le phénomène a repris ces dernières années une certaine dimension, de l’ampleur à cause de la crise politique et économique « , poursuit JOUDEN. L’Organisation regrette que tout se passe sous les yeux insensibles des parents et des autorités.

Selon ce communiqué diffusé à l’occasion de la commémoration de cette journée, les enfants travailleurs se retrouvent presque dans plusieurs activités lucratives, et  » certains sont exploités comme acteurs de théâtre ou dans des spots publicitaires, musiciens ou danseurs « . La source soulève notamment les cas de ceux qui parcourent de grandes artères, avec tous les risques possibles, le jour comme la nuit.

 » Ces enfants travaillent d’ailleurs dans des conditions très difficiles alors que le travail des enfants est inacceptable « , déplorent JOUDEN qui soutient fermement que la place des enfants se trouve dans la famille pouvant garantir leur scolarisation. La même source a fait savoir aussi que les enfants des zones reculées de Kinshasa et ceux des provinces sont les plus exploités dans les travaux difficiles et risquant.

Face à cette réalité, JOUDEN s’inquiète du fait que le travail expose ces enfants à plusieurs maux qui menacent leur santé, leur croissance, leur sécurité et leur épanouissement. Ainsi, l’Ong s’étonne du silence de l’opinion publique au regard de l’ampleur des multiples formes de travail des enfants ou des mineurs malgré l’existence des législations nationales et internationales ratifiées par la RDC interdisant les pires formes de travail des enfants.

Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), le travail des enfants est une violation des droits fondamentaux des enfants, un frein considérable au développement durable du travail décent et une honte pour l’humanité. C’est ainsi que son éradication demeure une priorité mondiale. L’ONU a rappelé qu’avec la cible 8.7 des Objectifs de développement durable (ODD), la communauté internationale s’est engagée à éliminer toutes les formes de travail des enfants d’ici à 2025.

Notons que ladite journée a pour but de mobiliser les gouvernements, les employeurs, la société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde pour mettre en évidence la situation des enfants qui travaillent et les actions qui peuvent les aider.

PAR TantiaSakata