La situation confuse qui prévaut au sein de l’Institut Londe de Matadi, nécessite l’intervention urgente des autorités politico-administratives de la place, pour éviter qu’elle dégénère avec toutes les conséquences fâcheuses, pensent de nombreux observateurs avertis.

Selon quelques sources, tout partirait de la création, en début de l’année scolaire en cours et ce, suivant une décision du ministère national en charge de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, d’une nouvelle sous-division de l’EPSP dans la ville portuaire de Matadi dénommée Matadi 2 qui devrait gérer toutes les écoles fonctionnant principalement dans la commune de Matadi ; laissant ainsi celles établies dans les municipalités de Nzanza et de Mvuzi sous la gestion de l’ancienne sous-division dénommée Matadi 1. De cela, un nouveau sous-proved  y a été nommé et affecté.

Depuis lors,  les violons ne semblent pas s’accorder entre, d’une part, le nouveau sous-proved et l’ensemble de la communauté scolaire de l’Institut Londe qui, apprend-on des sources concordantes, se regardent en chien de faïence. Au centre de ce conflit, renseignent nos sources, il s’agirait de la gestion  du patrimoine immobilier de cette institution d’enseignement public.

Des éléments en possession indiquent que le nouveau sous-proved en quête d’un siège propice dans lequel il devrait installer son bureau ainsi que ses différents services aurait tenté d’user de son pouvoir pour s’installer de force là où il voudrait. Et parmi les locaux qu’il a du reste ciblés figurent notamment celui de la préfecture ainsi que celui de la résidence officielle de l’ancien préfet de l’Institut Londe décédé.

Malheureusement, ce pouvoir autoritaire du nouveau sous-proved de l’EPSP/Matadi 2 a rencontré une résistance de la part de toute la communauté scolaire dudit institut ? Cette dernière serait déterminée à ne céder aucun de ses locaux en faveur de la nouvelle sous-division qu’elle a d’ailleurs invitée à aller s’installer ailleurs, au vu

de nombreux sacrifices consentis par cette communauté pour le maintien en bon état du patrimoine immobilier de cette institution d’enseignement public ayant formé de nombreux cadres de la République Démocratique du Congo et dont la célébrité a déjà franchi les frontières de la province du Kongo Central. Face à cette situation malheureuse qui risque de faire tache d’huile  si l’on y prend garde, il est souhaitable que les autorités tant politico-administratives qu’éducationnelles de la place s’y penchent au plus vite afin d’éviter le pire.

Nul n’ignore que l’Etat congolais dispose de beaucoup de locaux à travers la ville portuaire de Matadi dont certains sont à ce jour occupés anarchiquement par des personnalités n’ayant pas qualité. Trouver un local ou des locaux devant abriter les différents services de la nouvelle sous division ne devrait donc poser problème.

Cette tension interpelle la Division tant provinciale qu’urbaine de l’Habitat qui fait louer à des particuliers de nombreux espaces dont elle assure la gestion au détriment des services publics. Tout compte fait, la balle se trouve dans le camp des autorités de cette Division qui doivent vite remédier seule à cette situation pour calmer les esprits des uns et des autres. Et le plus tôt serait le mieux.

Par Dieudonné Muaka Dimbi