Le Comité international de la Croix-Rouge, CICR en sigle, a dans un communiqué publié le 8 juin 2017 vivement déploré l’enlèvement de ses deux membres, le mercredi 7 juin dans la matinée entre Kirumba et Beni, dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.

A en croire le communiqué du CICR, les deux agents humanitaires enlevés faisaient partie d’un convoi pris à partie par des hommes armés, alors que ce dernier circulait dans la région dans le cadre d’une mission d’assistance humanitaire.

« Nous déplorons vivement cet enlèvement et mettons tout en œuvre pour que nos collègues puissent retrouver leurs familles le plus rapidement possible », a déclaré Christine Cipolla, cheffe de la délégation du CICR dans le pays, tout en faisant remarquer que « ce grave incident pourrait  malheureusement affecter de manière durable toutes les activités du CICR dans le Sud-Lubero ».

 Pour le CIRC, « de tels actes constituent une atteinte à la sécurité des acteurs humanitaires et pénalisent avant tout les populations déjà durement touchées, les privant ainsi de l’assistance dont elles ont désespérément besoin », a fait remarquer Mme Cipolla tout en lançant un appel aux ravisseurs afin qu’ils libèrent immédiatement leurs collègues, sains et saufs, et facilitent leur retour.

Le communiqué publié à cette occasion par le CICR rappelle que « les membres du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge travaillent afin d’aider les populations locales et sont protégés par le droit international humanitaire ». Et dans le cas d’espèce, indique la même source, une distribution de vivres et d’articles ménagers de première nécessité avait  commencé dans les villages de Kamandi-Gite et Kikuvo. L’opération, apprend-on, a du être interrompue à cause cet incident de sécurité.

L’assistance du CICR dans cette région est destinée à 5,000 familles ayant fui leurs foyers au début de cette année, en raison des combats, ainsi qu’à la population résidente qui les ont accueillies. A en croire le CICR, l’incident sécuritaire survenu sur l’axe Kirumba–Beni risque aussi de remettre en cause son programme de soutien à l’hôpital de Kayna.

Car, tous les déplacements du CICR prévus dans le Nord-Kivu ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre, suite à l’enlèvement de deux de ses agents humanitaires dans cette province.

Par DMK