Commémoration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : Le ministère de l’EPSP invite les familles et les écoles à accompagner les filles dans la gestion de leurs menstruations
Partager
Le secrétaire général au ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP), Dieudonné Lufunisabo a, au nom du ministre Gaston Musemena, lancé vendredi un appel aux familles et aux écoles de la RDC pour qu’ils accompagnent les filles en âge de puberté dans la gestion correcte de l’hygiène menstruelle.
Le secrétaire général à l’EPSP a lancé cet appel au Complexe scolaire Lemfu 2 de la commune de N’Djili à Kinshasa lors de la commémoration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle instituée depuis 2014 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette journée mondiale est commémorée le 28 mai de chaque année. Etant donné que le 28 mai tombe un dimanche, la commémoration a eu lieu vendredi.
Le thème retenu cette année est « L’éducation sur la menstruation change tout », avec comme slogan « Chaque jour peut être un bon jour si toutes les filles pouvaient aller à l’école pendant leurs menstruations ». La menstruation, communément appelée règle est un écoulement de sang mensuel par voies génitales chez la femme en rapport avec le cycle menstruel. C’est un processus biologique qui fait partie intégrante de la vie humaine.
Le secrétaire général à l’EPSP a déploré le fait que, compte tenu de leur culture, certaines communautés considèrent comme un tabou de parler aux élèves et aux enfants en famille de l’hygiène menstruelle. Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), a dit M. Lufunisabo, a appuyé des études sur cette thématique dans quelques pays dont la RDC. Ces études ont démontré que les filles à l’âge de la puberté s’absentent à l’école pendant la période de règles et perdent ainsi la matière dispensée en leur absence.
Le représentant a.i. de l’UNICEF en RDC, Tajudeen Oyewale a, à cette occasion, relevé que dans la stratégie globale en eau, hygiène et assainissement de cette agence de l’ONU, la gestion de l’hygiène menstruelle est l’un des domaines prioritaires, démontrant ainsi l’impact négatif de ce tabou dans le quotidien des filles et des femmes.
L’accès à l’eau potable joue un rôle crucial dans l’hygiène menstruelle, a-t-il soutenu. De plus, il s’avère très difficile de gérer ses règles de façon hygiénique si les installations sanitaires appropriées ne sont pas disponibles, surtout à l’école, a-t-il fait remarquer.
Tajudeen Oyewale a tenu à rassurer que l’UNICEF et ses partenaires continueront à accompagner le gouvernement congolais dans sa stratégie de lutte pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base des populations, en particulier pour le bien être des filles à l’école et des femmes dans leurs activités quotidiennes.
L’assistance, constituée en grande partie des élèves du primaire et du secondaire, a suivi avec intérêt cinq saynètes qui ont dénoncé le tabou entretenu dans la communauté et dans les failles autour des règles.
Par N.T.