Marché de Selembao : l’insalubrité gagne du terrain
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Des montagnes d’immondices, des bacs à ordures pleins. Des eaux usées dégageant une odeur nauséabonde ainsi que des déchets industriels et ménagers. Tel est le spectacle que présente le marché de Selembao. Des marchandises exposées à même le sol envahissent les abords des avenues environnant ce lieu de vente, en rendant l’accès difficile.
Ce désordre sans précédent oblige les usagers à faire des détours.
Les piétons obligés à marcher sur la chassée
L’envahissement des espaces réservés aux piétons oblige ces derniers à marcher sur la chaussée, au risque de se faire tamponner par des véhicules qui prennent d’assaut les avenues à vive allure. Selon certains vendeurs, cette situation est due à l’insuffisance d’étalages dans le marché. « Nous n’avons pas choisi la rue, mais nous sommes obligés de le faire dans cet environnement insalubre et plein d’immondices »expliquent-t-ils. Et d’ajouter qu’ils sont exposés aux risques d’accidents de circulation.
La situation inquiétante pendant la saison des pluies
Pendant la saison des pluies, ce marché se transforme en une mare d’eau boueuse mélangée aux immondices. Une situation qui présente un danger permanent pour la santé de la population de cette partie de la commune de Selembao.
Passer quelques temps dans l’enceinte de ce marché n’est plus agréable car la plupart des visiteurs de ce lieu de négoce se voient obligés de se pincer le nez, question de se soustraire aux mauvaises odeurs. Ce qui inquiète de plus, c’est que des mouches, après s’être posées sur les ordures, viennent finir leur périple sur la nourriture exposée. A force de cohabitation, les commerçants de ce marché ne se gênent presque plus de commercialiser leurs produits alimentaires à côté des ordures de tout genre formant des reliefs.
Le service de l’environnement accuse les vendeurs
Pour les agents du service de l’environnement de la maison communale de Selembao, l’insalubrité de ce marché participe de façon considérable au développement de plusieurs maladies de mains sales comme la fièvre jaune, la fièvre typhoïde ayant un caractère endémique dans plusieurs quartiers de cette municipalité. Ces agents affirment infliger souvent des sanctions contre ces vendeurs qui exposent les aliments à la merci des mouches et autres agents vecteurs de maladies.
A en croire ces agents, ces vendeurs sont les premiers responsables de cet état de choses, bien que plusieurs facteurs soient à la base de cette insalubrité au sein du marché. Ils devraient, disent-t-ils, veiller à la propreté de leur lieu d’activité.
Par Thony Kambila