Depuis quelques années, de nombreux « vrais-faux » serviteurs de Dieu en provenance d’autres provinces de la République Démocratique du Congo envahissent au jour le jour le Kongo Central, en général, et la ville portuaire de Matadi, en particulier, pour, disent-ils, besoins de la cause.

En effet, ils créent des églises qui pullulent çà et là comme des champignons mais sans pour autant que leurs enseignements ainsi que les pratiques auxquelles ils se livrent ne puissent se conformer à la sainte bible. Curieusement, leur façon de prêcher qui laisse pourtant à désirer séduit de plus en plus des foules de gens qui, contre toute attente, fuient leurs anciennes églises pour se confier à ces pasteurs et prophètes dont la plupart sont reconnus par leurs anciens compagnons des milieux où ils résidaient à l’époque comme étant des féticheurs, des magiciens, des voyants et des pratiquants des sciences occultes.

Face à cette situation on ne peut plus loufoque et tant décriée qui n’honore nullement la province du Kongo Central, d’une part, et conscients des rôles assignés aux huit confessions religieuses officiellement reconnues par l’Etat Congolais ; lesquels rôles consistent notamment à accompagner la RD Congo dans le secteur du développement holistique et à veiller à l’orthodoxie de la parole de Dieu et à la sécurité et à la paix sociale des populations, d’autre part, des représentants de trois confessions religieuses de cette province dont ceux de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), de l’Eglise du Réveil du Congo (ERC) et de l’Union des Eglises Indépendantes du Congo (UEIC) s’étaient réunis tout dernièrement en session extraordinaire à Matadi pour étudier les voies et moyens susceptibles de freiner tant soit peu l’élan que prenne de plus en plus ces églises aux doctrines à la fois mensongères, pernicieuses et séductrices dont des centaines d’habitants du Kongo Central sont en effet victimes.

 A noter que ces doctrines se focalisent surtout à l’homosexualité, à l’initiation à l’occultisme, à la magie, au nouvel âge et à toutes les spiritualités étrangères, à des messages, pratiques et rituels occultes extrabibliques caractérisés non seulement par l’onction dans les os, la sortie hors du corps, l’activation des anges pour vivre le surnaturel, l’onction sexuellement transmissible, l’utilisation de l’eau du Jourdain, de la terre d’Israël, du sel, de l’huile, des bougies rouges et noires pour des soi-disant services de délivrance et/ou de bénédiction du reste non-conformes à la bible ; à des prières de recueillement devant les tombes des serviteurs et servantes de Dieu ayant servi le Seigneur avec puissance ; à des techniques de séduction et de manipulation visant à appauvrir le peuple de Dieu ; à l’utilisation des codes et pentacles, des sévices corporels…etc. ; mais aussi et surtout à des enseignements tendant notamment à diminuer voire nier la seigneurie de Jésus-Christ, à promouvoir l’enrichissement facile, à encourager l’immoralité et à avilir la dignité de la personne humaine et des familles.

Eu égard à ce qui précède, les représentants de ces trois confessions religieuses ayant aussi dans leurs attributions la surveillance de l’Eglise du Seigneur Jésus-Christ sur terre ont formulé, au terme de cette session extraordinaire, quelques recommandations en direction tant des leaders et dirigeants des églises que des fidèles chrétiens de la province du Kongo Central.

Ainsi, dans une déclaration conjointe lue par l’un de leurs, ils ont recommandé aux premiers cités de prêcher droitement la parole de Dieu, gage de la sécurité et de la protection de l’église contre le poison mortel de la séduction ; de revenir au respect des principes fondamentaux de la foi et de l’éthique chrétienne ; de veiller sur eux-mêmes et sur le troupeau du Seigneur sous leur garde afin d’éviter toutes formes de compromission causée par la séduction (Actes 20 : 28) et enfin de travailler pour la cause du Royaume de Dieu en ayant les regards fixés sur Jésus-Christ, le Bon Rémunérateur (Hébreux 11 : 6).

Aux seconds cités, ils leur ont recommandé par contre d’examiner tout enseignement à la lumière de la Parole de Dieu à l’instar des disciples de Bérée (Actes 17 : 10-11) ; de travailler consciencieusement afin de gagner honnêtement son pain (2 Thessaloniciens 3 : 10-12) et enfin de dénoncer spontanément tous les messages, pratiques et rituels occultes contraires à la foi chrétienne.

Il convient de signaler que les représentants de l’ECC étaient conduits à ses assises par Monseigneur Tekasala Mawa, ceux de l’ERC par l’Evêque Damien Lukoki Mbaki tandis que ceux de l’UEIC par l’Evêque Vincent Makayi.

 (Par Dieudonné Muaka Dimbi)