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Lisette Mujinga Mutombo :  » je suis contre ceux qui sabotent l’autorité de la femme… « 

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Lisette Mujinga Mutombo :  » je suis contre ceux qui sabotent l’autorité de la femme… « 

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Reporter et présentatrice du journal Télévisé (JT) à la RTNC (Radio Télévision Nationale Congolaise), Lisette Mujinga Mutombo ambitionne de devenir une grande journaliste de renommée internationale et fondatrice d’une Organisation en faveur des opprimés.

Licenciée en Relations publiques à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), la jeune femme a eu à travailler à la télé TKM en qualité de journaliste et au journal  » Le Potentiel  » comme agent commercial avant d’être engagée, en 2003, à la RTNC, où elle avait d’abord effectué son stage professionnel.

Lisette Mujinga a été  actrice au sein du groupe de théâtre classique, le  » CRASA  » de Me Mwambayi. Diplômée en Informatique à l’Institut Congolais de l’Audiovisuel (ICA), la journaliste suivra également une autre formation d’un mois, en 2015, sur les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) à Beijing, en Chine.

Journaliste malgré l’opposition de son père

Sixième d’une famille nombreuse, Lisette Mujinga Mutombo a fait le journalisme malgré l’opposition de son père. Ce dernier voulait que sa fille fasse des études de Droit, étant lui-même juriste de formation.

Cependant, la jeune fille optera pour le métier de journaliste, dans le souci de concrétiser le rêve de son enfance.  » Je suis amoureuse de la télévision dès le bas-âge. Je peux regarder la télé du matin jusqu’au soir sans me lancer.

Pendant les vacances, j’étais soit devant le petit écran, soit à côté de la radio lorsqu’à l’époque, l’unique chaîne de télévision, OZRT (Office Zaïroise de Radiodiffusion et de la Télévision) mettait une pause. Je connaissais presque tous les journalistes en ce moment là, et quelque chose a été créée en moi « . Ce déclic était une sorte de motivation pour qu’elle s’attache à sa passion malgré vents et marrées.

Concernant ses débuts dans la profession, elle avoue qu’ils n’étaient pas très difficiles, parce qu’elle a eu la chance de rencontrer des jeunes journalistes et d’être formée par eux.  » J’étais en première année de graduat lorsque je suis arrivée à la rédaction de TKM, j’accompagnais les différents journalistes en reportage.

C’est ainsi que j’avais bénéficié de leur encadrement. En venant à TKM, c’était dans l’intention d’essayer pour voir si le métier m’allait très bien. Au bout de compte, j’étais convaincue de mon choix. Depuis, j’exerce la profession et me bats toujours parce que c’est un travail qu’on apprend tout le jour ».

Femme et métier

Qualifiée de journaliste bosseuse par l’une de ses consœurs de la RTNC, Lisette Mujinga dit être toujours disponible là où son travail l’appelle. Et d’ajouter  » je ne refuse jamais un reportage, tout comme je n’ai pas de préférence d’heure par rapport à la présentation du JT. C’est pour dire, généralement j’accepte volontiers de pouvoir exercer un travail abandonné par plusieurs personnes « .

Dans son travail, elle aime le fait d’être sur terrain à la recherche de l’information et la rencontre avec les différentes couches sociales. Selon elle, elle garde encore les souvenirs des reportages l’ayant marquée en tant que reporter.  » Aucun jour, je ne m’imaginais, par exemple, dans un train des marchandises en quittant Kanyama-Kasese à 17h pour atteindre Mwene-Ditu à 11h sans dormir.

Cette expérience m’a beaucoup marqué « . Lisette Mujinga se réjouit d’avoir visité aussi bien le Congo profond que certains pays étrangers dans le cadre de son travail.  » Mon plus beau voyage reste celui de Chine à Beijing où j’ai visité les lieux mythiques du pays, notamment la cité interdite, la grande muraille, la place Tian’anmen, etc.

Je ne peux pas oublier mon passage à la Télévision Centrale de Chine (CCTV) « . Permanente de son organe de presse à l’Hôtel de ville de Kinshasa, elle s’occupe plus de reportages liés à la société. Sa cause consiste à militer pour la scolarisation des jeunes, dont beaucoup ont déserté l’école pour ne rien faire.

A la question de connaitre son attitude face aux préjugés négatifs à l’endroit de femmes des médias, la jeune dame s’en moque éperdument. Elle déclare ne pas être concernée par ce genre d’attitude étant donné qu’il y aura toujours des gens prêtent à raconter même des mensonges sur les femmes des médias.

 » C’est notre conscience qui nous juge, mais du moment où elle ne nous reproche pas pourquoi en faire du souci ? Les gens ont toujours l’habitude de parler, et moi, ça ne me concerne pas du tout parce que je ne cherche pas à savoir ce qu’on propage sur nous et ceux qui en sont les auteurs « .

Gentillesse synonyme de faiblesse ?

Bien connue du grand public, Lisette Mujinga est régulièrement dérangée. Ce qui, raconte-t-elle, la pousse d’être toujours gentille envers ces personnes, avant d’indiquer  » certains pensent que la gentillesse est synonyme de la faiblesse, c’est pourquoi il faut des limites pour éviter le dérapage « .

Elle a, par ailleurs, encouragé celles qui la prennent pour modèle de commencer d’abord par aimer le métier afin de mieux l’exercer. Lisette Mujinga recommande à ces futures journalistes d’avoir de la personnalité, d’être fortes, intelligentes et disciplinées.

Il est aussi question d’avoir la volonté pour mieux se soumettre aux sacrifices du métier de journaliste.  » Elles doivent bien apprendre pour être capables de bien rendre n’importe quel reportage puisqu’elles seront seules sur terrain. C’est cela la réalité « .

Interrogée sur les hommes qui dénigrent l’autorité de la femme, elle a signifié que  » je suis contre ceux qui sabotent l’autorité de la femme parce qu’ils ne savent pas l’importance de l’être féminin. C’est celle-ci qui est au centre de la vie et qui éduque ses progénitures.

Je vous assure quand une femme s’implique dans une affaire, la réussite est totale à cause de sa détermination. Par exemple, chez nous à la RTNC, c’est une femme qui se trouve à la tête et nous sommes bien dirigés « .

Par Tantia Sakata

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