Craignant les regains d’insécurité dans les jours avenir, la Police Nationale Congolaise(PNC) a, dans un communiqué publié mardi 23 mai dernier, appelé la population kinoise à la collaboration pour retrouver  les criminels dangereux. A cette même occasion, la PNC s’est dit étonnée du manque de collaboration  d’une partie de la population afin de retrouver les prisonniers fugitifs de Makala.

 Pour la PNC, « il nous appartient de signaler à ce stade qu’il y a au sein de la population, des citoyens réticents qui s’abstiennent de signaler aux agents de l’ordre la présence de ces fugitifs». Et de poursuivre qu’ « il n’est pas souhaitable pour la population d’être en intelligence avec des criminels, voire de leur fournir protection et asile. Car ce sont des personnages auxquels il ne faut pas faire confiance. Surtout que, dans peu de temps, ils sortiront de leurs tanières pour s’attaquer aux paisibles citoyens », prévient la Police.

« Au sujet des inquiétudes de la population de Kinshasa sur ces événements, il vous souviendrait de l’appel à collaboration que la police avait lancé à l’endroit de la population l’invitant à dénoncer les personnes évadées de la Prison centrale de Makala, criminels dangereux auteurs des crimes crapuleux qui se seraient cachés dans différents quartiers de Kinshasa », dit le colonel Mwanamputu.

Réaction de la PNC aux observations des Ongdh

Concernant la réaction de plusieurs organisations et associations des droits de l’homme, dont l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), quant à certains dérapages constatés de la part de la police pendant les opérations de recherche des détenus en fuite, le colonel Mwanamputu Empung, porte-parole de la Police nationale congolaise, fait savoir que les visites domiciliaires ou de perquisition sont menées selon des dispositions des textes réglementaires contenus dans les articles 50 et 53 de l’ordonnance N°78-289.  Aux termes de ceux-ci, il est stipulé notamment que « les visites domiciliaires et de perquisition ne peuvent avoir lieu avant 5 heurs du matin ni se poursuivre après 21 heures le soir ».

Toutefois, d’après lui, en cas d’infractions intentionnelles fragrantes, les visites domiciliaires ou de perquisition peuvent se dérouler en tout lieu et toute heure du jour et de la nuit. A cette même question de la recherche des évadés, la PNC a reconnu les dérapages de certains de ses agents pendant le bouclage initié après l’évasion massive des détenus de la Prison centrale de Makala.

Il faut signaler ici que dans un communiqué publié mercredi le 23 mai dernier, le Commissaire général de la Police Nationale Congolaise, Charles Bisengemana, a fermement fustigé et condamné ces actes de dérapages et a, à la même occasion, intimé l’ordre aux commandants d’unités de rappeler aux hommes sous leur commandement, l’observance stricte des consignes contenues dans l’ordre opérationnel.

A ce sujet, la PNC appelle la population à dénoncer les agents qui dérapent pendant ces opérations de ratissage ou de bouclage à travers la ville province de Kinshasa en vue de retrouver les fugitifs.

La PNC a réitéré son appel lancé à la population de faire usage du numéro de téléphone lui communiqué par le  commissariat provincial de la police à travers la presse de dénoncer ceux des policiers qui s’adonneraient aux actes contraires à leur mission pour qu’ils subissent la rigueur de la loi.

Par Thony Kambila