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Insécurité et multiples drames au Kasaï : Le PGR ouvre une enquête, Clément Kanku clame son innocence

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Insécurité et multiples drames au Kasaï : Le PGR ouvre une enquête, Clément Kanku clame son innocence

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S’appuyant sur les révélations de New-York Times, Flory Kabange Numbi entame une procédure judiciaire contre l’Elu de Dibaya qui rejette les allégations de son implication dans des exactions criminelles perpétrées dans cette partie de la RDC

Empêché de tenir sa conférence de presse, l’Elu de Dibaya a émis un communiqué

Se disant consterné, ce député national espère que « la lumière sera faite dans cette affaire et que la justice sera rendue aux nombreuses victimes, y compris les deux experts des Nations Unies »

Le député national Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua a expliqué, hier mardi 23 mai, qu’il n’est impliqué dans les actes de violences survenus entre 2016 et début 2017 dans l’espace du grand Kasaï, au centre du territoire national de la République Démocratique du Congo.

L’élu du peuple a fourni ces explications dans un communiqué de presse distribué dans la ville de Kinshasa.

« Je suis consterné par ces allégations d’implication dans des actions criminelles que je réfute totalement. Je suis convaincu que la lumière sera faite dans cette affaire et que justice sera rendue aux nombreuses victimes d’exactions abominables dans le Kasaï y compris les deux experts des Nations Unies. Pour ma part, je ne laisserai personne, par quelques artifices que ce soit, salir ni mon image ni la mémoire de ces nombreuses victimes qui attendent réparation », indique le communiqué signé par Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua.

Président national du parti « Mouvement pour le Renouveau » (MR), Clément Kanku n’a pas pu tenir la conférence de presse qu’il avait prévue hier mardi à 13 heures de Kinshasa, au restaurant « Villa Kamiah » à Gombe, une commune de la capitale du Congo Démocratique, car les hommes et femmes des médias invités à cette rencontre ont été dispersés par des agents de la Police Nationale Congolaise (PNC).

Ce geste constitue, aux yeux des observateurs, non seulement une entrave à la liberté d’expression et à l’accès à l’information, mais aussi une violation flagrante de la Constitution du 18 février 2006 en vigueur en RD Congo.  D’autres, par contre, demandent à l’Elu de Dibaya de se tenir calme en attendant de se préparer d’affronter la justice.

La lumière rien que la lumière

A en croire des sources dignes de foi, Kamuina Nsapu, un chef traditionnel dans le village Bajila Kasanga situé à Dibaya, l’un des territoires du District de la Lulua dans la province du Kasaï Central,  officiellement accusé de détenir des armes létales, a été abattu 2016 par des agents des forces de l’ordre. A vrai dire, le pouvoir en place ne voulait pas voir l’infortuné succéder à son défunt père et tenait à donner le trône à une autre personne qui n’était membre de la famille régnante.

Les forces de l’ordre déployées dans cette partie de Dibaya  se sont mises à poursuivre les hommes du défunt chef coutumier dans les autres contrées avoisinantes, provoquant ainsi une flambée de violence généralisée. Les villes de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central ; de Tshikapa, chef-lieu de la nouvelle province du Kasaï et leurs alentours n’ont pas été épargnées par des exactions d’une atrocité sans précédent.

C’est dans ce climat d’insécurité totale que les deux experts des Nations Unies ont perdu la vie dans  une région où de nombreuses vidéos en circulation ont montré le degré malheureux de la banalisation de la vie humaine.

Cette ouverture du dossier par le PGR et l’entame bientôt des audiences par l’Auditorat militaire à Mbuji-Mayi et à Kananga vont, espérons-le, éclairer plusieurs Congolais épris de justice sur les crimes et atrocités perpétrés dans l’espace kasaïen.

Par Marcel Tshishiku

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