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Avec des évasions spectaculaires désormais en série : Tueurs simples et tueurs à gage rivalisent d’ardeur à Kinshasa

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Avec des évasions spectaculaires désormais en série : Tueurs simples et tueurs à gage rivalisent d’ardeur à Kinshasa

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En moins de soixante douze heures, deux maisons d’arrêt,  la célèbre prison centrale de Makala et  celle de Kasangulu,  ont été le théâtre des évasions spectaculaires. La première,  enferme  plus de 8 000  pensionnaires,  dépassant ainsi largement l’effectif prévu par les normes internationales tandis que la seconde, située à une trentaine de Km de Kinshasa, dans la province du Kongo central, pas très populaire, mais  dont la capacité d’accueil avoisine près  de 2000 pensionnaires.

Des condamnés et des détenus incarcérés dans ces geôles censées être bien gardées, se sont évadés  nuitamment, tambours battant et en toute tranquillité, au grand dam de la population kinoise.  Ils étaient tellement nombreux que même le ministre de Justice et Garde des Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, ignore le nombre exact des évadés.

Gonfler les rangs des kuluna

La leçon que l’on peut tirer de ces évasions massives est que des malfaiteurs fraichement sortis des maisons carcérales avant d’avoir fini de purger leur peine sont venus gonfler les rangs des kuluna dans la capitale.   Avec ces derniers pourtant, les Kinois ont déjà maille à partir, au regard des forfaits qu’ils commettent au jour le jour.    Vol simple, vol qualifié,  viols, crimes crapuleux, extorsion et autres menaces et injures publiques.

La mélancolie générale à peine voilée est si profonde que ces malfrats sont soupçonnés  de bénéficier de la complicité de certaines autorités judiciaires.  Nul doute, l’insécurité déjà grandissante à Kinshasa va prendre désormais des proportions  nouvelles.

  A peine qu’ils se sont auto libérés, les ex-prisonniers de Makala sont déjà à l’œuvre sur le terrain.  Ils volent, frappent et tuent des victimes.  Les communes de Njili, Kimbanseke et Masina ont déjà pincé plus d’un la main dans le sac.   Un autre filou a grièvement  blessé  sa victime.   Certains d’entre ces inciviques  en fuite  se font rattraper  par la population, qui les reconduit auprès de la police.

En raison de la panique voire l’insécurité grandissante qui découlent de cette douloureuse situation, la déception sera au comble au cas où s’avéraient  exactes des informations mettant en cause  la participation en sous main de certaines autorités.   En dépit de cette campagne, l’autorité judiciaire a arrêté une série de mesures sécuritaires.

L’association congolaise pour l’accès à la justice (acaj) a attiré l’attention de l’autorité sur le fait que ces mesures comportant notamment l’interdiction des visites pourraient porter atteinte à certains droits des prisonniers restant  en ce qui concerne notamment le droit de recevoir la ration alimentaire provenant des membres de familles.   Il en est de même des droits de visite des avocats auprès de leurs clients incarcérés.

Payer  les pots cassés

Il est vrai que le gouvernement  a promis de frapper  fort  toute personne qui serait impliquée dans cette ténébreuse affaire d’évasion des prisonniers, dont  Bundu dia Mayala  seul porte le chapeau. La pratique  démontre malheureusement  qu’en pareille circonstance,  ce sont des menus fretins et des boucs émissaires qui paient les pots cassés.  Masquant et protégeant les vrais coupables.

En attendant que la lumière soit faite autour de ce dossier, si lumière il y aura, les Kinois vont continuer à  faire les frais d’impénitents  bandits et assassins en cavale dans les rues de la capitale congolaise.  Qu’il s’agisse des tueurs simples ou à gage, tous donnent désormais la mort aux paisibles citoyens,  rendant  de la sorte invivable la ville de Kinshasa, autrefois havre de paix.

Par GO

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