Plusieurs intervenants ont expliqué aux membres de l’ADAM, venus participer nombreux à cette rencontre, la situation précaire actuelle que traverse le pays  

Les membres de l’ADAM (Association Des Amis d’Alexis Mutanda) ont participé nombreux à la journée de réflexion sur la situation sociopolitique de l’heure du pays, organisée par leur structure qui porte le nom de son initiateur, Alexis Mutanda, dans la salle de fête Neema, située dans la commune de Bandalungwa, à Kinshasa.

  C’était un rendez-vous réussi, au regard de la qualité des exposés faits tout au long de cette rencontre, mais aussi du fait de la mobilisation des membres de l’association, venus de quatre coins de la capitale. Les choses ont pris une autre allure quand l’autorité morale, le député national Alexis Mutanda Ngoy Muana a fait son entrée dans la salle.

AFDL, de la liesse à la désillusion

Ovationné par les membres de son association, Alexis Mutanda qui est technocrate avéré, a toujours prôné un Congo uni et prospère. Il compte parmi les personnes qui incarnent réellement le vrai changement au pays. A la tête de l’association qui porte son nom, AM incarne le leadership voulu en RD Congo pour sa prospérité.

Nombre de sujets ont été développés en rapport avec l’entrée de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques du Congo) intervenue il y a 20 ans à Kinshasa. C’était au terme d’une rébellion qui avait mis fin au régime du Maréchal Mobutu, après 32 ans de règne sans partage en République Démocratique du Congo, Zaïre à l’époque.

L’élu de Mbuji-Mayi a été le dernier à exposer pour sensibiliser, les populations kinoises sur ce qu’il a toujours qualifié «de bonne démarche» de son association à «amener les Congolais à la prise de conscience individuelle et collective de leur responsabilité pour le véritable changement en RD Congo ».

Le premier exposé fait par Ezéchiel Mubenesha sur la situation politique du pays, qui après l’entrée de l’AFDL, a été transformé en territoires qui violent les droits de l’homme,  en  théâtre de répressions sanglantes et subdivisé en trois parties sous le contrôle respectivement du Rwanda, de l’Ouganda et de Kinshasa, minées en plus par des crises institutionnelles au plus haut sommet de l’Etat.

Blaise Pascal Samantha, deuxième intervenant, a analysé le concept de liberté individuelle en RD Congo, qu’il a lié aux droits d’accès aux soins médicaux, à l’eau potable à l’information et autres. Au sujet de la liberté, l’intervenant a relevé que celle-ci fait allusion à l’opinion, au culte, aux associations et autres  mouvements. Tous ces droits et libertés ne sont pas concernés par la situation des Congolais, suite à la mauvaise politique mise en place par l’AFDL.

Beaucoup d’autres intervenants sont intervenus. Le cas de Jérémie Katalay, qui a abordé la problematique sur  la situation de l’Enseignement du pays, de Vevin Kabamba, qui  a parlé de la situation socioprofessionnelle et de Gudule Pole Pole, qui s’est penchée sur l’aspect général de la RD Congo. Papa Ngilima, conseiller à l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès social) a, pour sa part, témoigné sur l’époque du Régime de Mobutu.

Tous les intervenants ont abouti à un «constat amer» depuis la prise du pouvoir de l’AFDL, dont le régime actuel constitue la continuité. Après des moments de liesse, consécutifs à l’entrée dans la capitale de ce mouvement insurrectionnel, les Congolaises et les Congolais ont été vite désillusionnés. En effet, rien n’a changé dans le pays après le départ du dictateur Mobutu.

Alexis Mutanda sensibilise

Elu de Mbuji-Mayi et haut cadre de l’UDPS, Alexis Mutanda, a été le dernier intervenant. Il est revenu sur l’arrivée de l’AFDL, le 17 mai 1997, qui a provoqué le départ du Maréchal Mobutu. C’est ainsi que l’arrivée de l’AFDL a été saluée par la population congolaise en liesse, parce qu’elle était déjà lassée du régime dictatorial du despote. Durant cette période dictatoriale, les pensées de Mobutu, et  avaient force de loi.

Cette situation n’a pas changé avec l’AFDL. Pour l’heure, les jeunes qui sortent des universités, malgré leurs diplômes, sont pour la plupart chômeurs. Ceux qui travaillent ne gagnent pas un salaire décent. Ce sont les femmes, obligées de s’adonner au petit commerce, qui supportent les familles.

Comprendre la situation du pays

Raison pour laquelle il faut être sensibilisé, comprendre la situation actuelle du pays qui est très précaire, a soutenu le secrétaire général honoraire de l’UDPS, qui a invité les membres de son association à faire preuve de  responsabilité pour permettre le changement au pays.

Il a fait allusion à l’hymne national, dans lequel «les pères de l’indépendance» rêvaient d’un Congo grand et prospère, mais qui a du mal à se matérialiser, faute de dirigeants capables de placer l’amour de la patrie au premier plan. « Il est temps que le Congo change », a conclu l’orateur.

C’est dans ce cadre que le député national a procédé à la distribution des dépliants de l’ADAM à ses membres, pour leur permettre de s’imprégner de la démarche et de la vision de cette structure, qui se veut avant-gardiste pour un réel changement en RD Congo.  Signalons que l’association a pour objectif: le Leadership, l’Engagement, la Responsabilité et l’Intégrité.

Par Lucien Kazadi T.