Représentant légal du M17 : Augustin Kikukama pour un autre 17 mai
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Il est question d’un vote utile en vue de redonner l’espoir à la population à travers un changement véritablement démocratique
« Il faut un autre 17 mai », c’est ce qu’a scandé le Secrétaire général de la formation politique dénommée Mouvement du 17mai ou (M17), qui donnait de la voix à la veille de la date historique commémorant la prise du pouvoir par Laurent Désiré Kabila et l’entrée triomphale des troupes armées de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération du Congo/Zaïre(AFDL) à Kinshasa en 1997.
Augustin Kikukama veut ardemment voir les Kalachnikovs utilisées par les hommes recrutés pour mettre à bout la dictature de Mobutu Sese Seko transformés en bulletins de vote utile, en vue de contrer la mauvaise gouvernance ayant eu, d’après lui, droit de cité en RDC depuis près de deux décennies.
La réforme de la loi électorale exigée
La mobilisation pour une autre date du 17 mai passe, selon Augustin Kikukama, par l’élaboration d’une charte de la transition devant conférer la légitimité politique aux institutions en place et l’obligatoire tenue des élections à une date connue et inchangeable. Subsidiairement, il exige la réforme de la loi électorale, de manière à laisser à chaque circonscription les prérogatives de publier ses résultats et le changement du président du bureau de la CENI, en plaçant un membre des forces politiques, étant donné les dégâts causés par tous les prédécesseurs issus de la Société civile, respectivement en 2006 et en 2011.
Il avait réclamé ce nouvel ordre politique avant la tenue du Dialogue sous la houlette de l’Union Africaine, sans être entendu. Il avait émis la même réserve quand les Evêques de l’Eglise catholique avaient pris le relai. Il en appelle présentement à ceux qui croient véritablement au changement, encore possible, de se ressaisir en vue d’une mobilisation pour le bien être de la population. La volonté politique à côté de la société civile bien organisée peut bien déterminer l’avenir de la RDC.
Faire la part des choses
Augustin Kikukama a profité de l’occasion pour bien faire la part des choses. La Révolution menée par Laurent Désiré Kabila n’a eu droit qu’à quatre ans d’existence. Ce sont actuellement, d’après lui, les contre-révolutionnaires qui ont pris les devants.
L’opinion n’a qu’à se jeter dans le passé pour constater que plusieurs donneurs de leçons d’aujourd’hui sont les mêmes qui jouaient le premier rôle sous le défunt maréchal président. Laurent Désiré Kabila était devenu indésirable quand il a initié la réforme monétaire sans l’appui des Institutions de Bretton Woods.
Son refus de céder la Gécamines à la demande des lobbies américains, en l’absence d’une évaluation de sa valeur réelle, ainsi que celui de mettre les eaux de la RDC à Kadhafi via l’Oubangi, ont été à la base de la dégradation de ses relations avec ses différents alliés dans la guerre menée contre Mobutu Sese Seko. L’ancien président libyen dut retirer les Tchadiens venus au début de l’attaque du RCD en 1998 pour apporter son soutien au Mouvement de Libération du Congo (MLC).
Bénéficiaire d’un jugement favorable à son endroit sur le plan continental par rapport aux Législatives de 2006, Augustin Kikukama se montre très confiant quant à l’avenir du M17, dont ceux qui lui cherchaient noise ont été condamnés par la Cour Suprême de Justice. Quant au siège de son parti, l’affaire sur la succession de la parcelle qui l’abrite, bien en ordre avec une garantie locative valable jusqu’en 2019, reste pendante en justice.
Par KerK