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Débat sur le programme du Gouvernement : B. Tshibala sommé de déposer le budget 2017 dans 10 jours

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Débat sur le programme du Gouvernement : B. Tshibala sommé de déposer le budget 2017 dans 10 jours

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Dans leurs interventions, les députés nationaux ont démontré que seul le budget de l’Etat va contenir les principaux axes du de l’action de l’exécutif national

Les députés nationaux ont recommandé, mardi 16 mai, au Premier ministre Bruno Tshibala de déposer le projet de budget 2017 au Bureau de l’Assemblée nationale dans les dix jours qui suivent son investiture. Les élus du peuple ont formulé cette recommandation lors du débat général sur le programme d’action du Gouvernement tenu au Palais du peuple, siège du Parlement de la République.

Ils ont également recommandé au Premier ministre d’ajouter, aux quatre missions de son Gouvernement, une 5ème visant à assurer la cohésion nationale ; de ne pas envisager la rationalisation du mode de scrutin actuel, à savoir la représentation proportionnelle intégrale avec le plus fort reste, en instaurant un seuil d’éligibilité de 5% à 10% ; de supprimer les comptes annexes dans le budget ; de décréter le prix du carburant à la pompe ; de déférer devant les cours et tribunaux les détourneurs des deniers publics ; de rationaliser la gestion du Fonds pour l’entretien des routes (FONER) ; d’interdire l’exercice du petit commerce aux étrangers pour encourager l’émergence d’une classe moyenne congolaise etc.

Les députés ont, en outre, fustigé ce qu’ils ont appelé « escroquerie d’Etat », dans ce sens que les services publics récoltent les recettes au taux de 1 400 FC le dollar américain, mais effectuent des dépenses au taux variant entre 9 000 à 1 000 FC le dollar américain.

Pour sa part, le député Henri-Thomas Lokondo a demandé au Premier ministre comment il compte renouer avec le Fonds monétaire international (FMI), en vue d’avoir le financement et organiser les élections, étant donné que la capacité de mobilisation des recettes du Gouvernement a montré ses limites à cause de la corruption, de l’impunité et de tant d’autres abus.

Après avoir stigmatisé la politisation à outrance de la vie nationale, qui débouche sur des phénomènes tels que « Kamuina Nsapu », Henri-Thomas Lokondo a tenu à avoir des explications sur l’évaluation des 28 mesures prises par le Gouvernement pour la stabilisation de l’économie.

Son collègue Mayo Mambeke a décrié la violation de l’Accord politique global du 31 décembre 2016 dans la composition du Gouvernement, l’injustice envers son parti « Union pour la nation congolaise » (UNC) et le fait que les mesures sociales et économiques énoncées dans le programme du Gouvernement font partie du déjà entendu.

Juvénal Munubo a, quant à lui, démontré que le Gouvernement Tshibala est installé dans un contexte difficile, marqué par l’absence de large consensus qui ne facilite pas la tenue des élections. Il a noté le manque d’ambition dans les propos du Premier ministre, le manque de spécificité dans les objectifs dudit programme et le manque de chronogramme pour la réalisation de ces objectifs, estimant que le Premier ministre devrait être concret, au lieu de se limiter aux bonnes intentions.

Tout compte fait, un autre député national a, par une motion d’ordre, demandé et obtenu la suspension de la séance plénière et le Premier ministre a été invité à répondre aux préoccupations des élus du peuple.

Par Marcel Tshishiku

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