Officiellement, ce sont les adeptes de Bundu dia Mayala qui sont à la base de cette fuite organisée pour extirper leur Gourou mais le Conseil de ce dernier n’accorde aucun crédit à cette version

La nouvelle sur l’évasion spectaculaire intervenue hier mercredi 17 mai à la Prison centrale  de Makala a été sur toutes les lèvres à travers la ville de Kinshasa. Avant que  les médias n’en prennent le relai,les habitants de plusieurs communes ont assisté au passage des fugitifs en provenance de cette grande maison carcérale située à Selembao, l’une des municipalités du district de la Funa.

Se dirigeant vers leurs habitations respectives, ils avançaient en groupe en attirant la curiosité et le regard. Ce mouvement a été constaté en premier lieu dans les environs de la Prison centrale de Makala où des coups de feu ont été tirés vers 3heures du matin.

La situation est restée tendue dans plusieurs quartiers de la capitale. Et l’opération de ratissage mené par après par la police n’a pas été du goût de certains Kinois qui se sont opposés au retour en prison de certains évadés. A Masina,une telle scène a été vécue par des témoins. Des fugitifs reconnaissent avoir aperçu vers les heures du matin d’hier mercredi 17 mai  l’entrée principale grandement ouverte et en ont profité pour commencer à sortir de là.

Le ministre de la Justice et Droits humains a, se confiant à Top Congo FM, fait savoir que des miliciens de Bundu dia Kongo ont attaqué la prison vers 4h pour libérer leur leader.Ne Muanda Nsemi est ainsi sorti, d’après Alexis Thambwe Mwamba avec une dizaine des personnes. Les prisonniers emblématiques comme Eddy Kapend, Diongo, Eric Kikunda ont gardé leurs cellules en dépit de fortes pressions faites sur eux.

Eugène Diomi et le bâtonnier Jean-Claude Muyambo se trouvent alités dans certaines formations médicales de la place. La version de la fuite de Ne Mwanda Nsemi est rejetée par son conseil qui continue à demander des comptes au gouvernement concernant son client.

Si Thambwe Mwamba fait allusion à une cinquantaine des fugitifs et d’un blessé, officier de la police de son état, il n’en est rien  pour d’autres sources qui parlent de la fuite d’au moins 300.000 prisonniers du fait que les pavillons  sont restés quasi vides.

En commençant par celui, situé entre le bâtiment administratif et l’entrée de contrôle des jetons, où les pensionnaires qui étaient de sexe féminin  et au nombre de 250 ont pris la poudre d’escampette. Ces mêmes témoignages font état de plusieurs décès lors des accrochages entre les policiers et les prisonniers qui se mettaient à contraindre leurs collègues de vider les lieux en pillant leurs biens.

Il s’agit là d’une situation à bien gérer pour ne pas verser dans le règlement des comptes et dans l’obstruction à la vérité. La bonne collaboration s’avère indispensable pour ne pas exacerber la peur, la méfiance. Au moment où nous mettions sous presse, le communiqué de la PNC sous la signature de son Porte parole est tombé à point nommé en sollicitant la collaboration de la population  en vue d’éviter la recrudescence de la criminalité dans les prochains jours. Souhaitons vraiment les choses pour le mieux.

Par KerK