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A six mois de la tenue des élections fondamentales conformément à l’Accord du 31 décembre 2016 : Bruno Tshibala effectue un saut très risqué dans l’inconnu !

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A six mois de la tenue des élections fondamentales conformément à l’Accord du 31 décembre 2016 : Bruno Tshibala effectue un saut très risqué dans l’inconnu !

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Est-il vraiment l’homme de la situation face à « pouvoir obscur » qui le relègue au rang d’un simple figurant ?

Lundi dernier, l’ordonnance de nomination de membres du gouvernement du Premier ministre Bruno Tshibala a été signée par le Président Kabila  avant d’être publiée le jour suivant ! L’acte officiel de nomination de ce gouvernement intervient à six mois environ de la tenue des élections fondamentales présidentielle, législative et locale,  conformément à l’Accord du 31 décembre 2016.

Officiellement, c’est l’organisation et la tenue correcte desdites élections qui constituent l’essentiel de la mission de Bruno Tshibala qui, manifestement, effectue un saut très risqué dans l’inconnu. Est-il vraiment « l’homme de la situation », comme le prétend son entourage, constitué de flatteurs face à un « pouvoir obscur » qui le relègue d’ores et déjà au rang de simple figurant !

Oui. Sans doute  sa fulgurante ascension dans la cour de grands, l’éminent transfuge de l’UDPS m’a pas pris assez de temps pour évaluer ses chances de réussite dans la mission qui est devenue la sienne, du moins sur papier, face aux diverses contingences qui passent pourtant pour vitales aux yeux de ses nouveaux maitres, mais dont lui personnellement ne se souciait guère !

Un grand boulevard devant Tshibala ?

Parmi lesdites contingences, il y a lieu de citer l’incapacité du gouvernement d’inverser la tendance actuelle à la débâcle du pays, vue de l’intérieur comme de l’extérieur, la précarité de l’équipe gouvernementale actuelle suite à son manque manifeste d’inclusivité, décrié d’ailleurs par la communauté internationale (cfr la résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU) et à sa dépendance des humeurs trop changeantes de centres de décisions, que le Premier ministre Bruno Tshibala ne contrôle pas et, enfin, la mutation du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement vers une structurel politique radicale, qui obligerait la Majorité présidentielle à  revoir complètement ses stratégies de combat !

Dans l’hypothèse de la tenue effective des élections à l’échéance prévue, le nouveau Premier ministre est-il prêt à assumer la responsabilité d’un éventuel échec de celles-ci par rapport aux attentes de masses populaires du pays qui ne jurent que sur elle ! Après la publication de l’ordonnance de nomination de la nouvelle équipe de l’exécutif, la dernière étape à franchir est celle de la « bénédiction » à obtenir de l’Assemblée nationale avant son entrée en fonction.

D’après ce qui se chuchote dans les milieu politiques de l’opposition, un grand boulevard est automatiquement ouvert pour Bruno Tshibala et son gouvernement, qui est en fait un produit fini de la famille dont fait partie l’Assemblée nationale, le plus dur étant à venir, car les masses populaires du pays, qui ne croient pas du tout aux miracles qu’il serait en mesure d’opérer, l’attendent de pied ferme.

Par Bamporiki Chamira

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