Papy Nyango, un ancien membre de la FECOLUTTA à la tête du ministère des sports et loisirs
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Papy Nyango, l’homme qui vient de succéder à Willy Bakonga à la tête du ministère des sports et loisirs, n’est pas un étranger du milieu comme on peut le croire. Il a fait partie de la Fédération congolaise des luttes associées aux côtés de madame Madeleine Ekene wa Maluka. Député national de la ville de Bandundu, il a souvent été visible au chevet des clubs de ce coin de la République qui venaient participer aux compétitions nationales dans la capitale. Particulièrement, à l’époque du gouverneur Kamisendu.
Il arrive au quartier Royal de la commune de la Gombe au moment où le mouvement olympique et sportif national est en pleine turbulence. Le comité exécutif sortant du Comité olympique congolais ne parvient pas à organiser son assemblée générale extraordinaire et élective à cause des conflits internes et des revendications de ses sociétaires attirés par les postes au niveau de l’exécutif de la fédération des fédérations. Les uns veulent aller directement aux élections, pendant que les autres tiennent mordicus à l’organisation, au préalable, d’une assemblée extraordinaire en vue d’ouvrir des brèches dans les statuts actuels de l’institution.
En outre, le paysage sportif national est caractérisé par des fédérations sportives que le gouvernement prend en charge, d’une part. Et, de l’autre, par des associations sportives nationales totalement abandonnées par le Trésor public. Son prédécesseur en a récupéré quelques unes.
Telle la fédération de karaté, celle de basket-ball. Le patron des sports du gouvernement Bruno Tshibala est appelé à une sélection des entités susceptibles d’apporter de résultats à la nation au niveau international, afin de les associer au budget de l’Etat débloqué au profit de la participation des sportifs congolais aux rendez-vous extérieurs.
Ainsi, il ne sera plus question pour le gouvernement central de n’appuyer qu’une poignée de ces associations nationales prises de manière parfois sentimentale. Mais de retenir objectivement celles qui, de part leur travail, sont susceptibles de porter haut l’étendard de la RDC en dehors du pays. Et, de mettre de l’ordre dans leur gestion.
Demander à Papy Nyango de résoudre l’épineuse question d’infrastructures sportives qui font défaut quasiment à toutes les disciplines serait lui demander la lune. Il n’aura pas le temps ni les moyens nécessaires à la résolution du problème.
Il peut néanmoins y apporter un semblant de solution. Par exemple en instaurant un programme de crise en réquisitionnant l’un des stades municipaux construits sous Matata Mponyo pour en faire un palais des sports, s’il ne peut en construire un. Question de parer au plus pressé.
De toute évidence, le nouvel homme fort des sports et loisirs vient de faire son entrée dans un domaine qui paraît facile à gérer, sans pourtant l’être. Il devra bien l’observer avant de bien agir.
Par JC Lomboto