Décédé à Bruxelles depuis le 1er février de cette année  des suites d’une embolie pulmonaire, le corps du président national de l’  Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS), demeure  dans une morgue de la capitale belge.  Le rapatriement de la dépouille mortelle, sujet à d’interminables divergences entre la famille politique et biologique du défunt, et le gouvernement en place à Kinshasa, a longtemps défrayé la chronique.

Toutefois, au terme de nombreuses tractations menées autour principalement du lieu d’enterrement du sphinx de Limete, une fois le corps rapatrié, aucun compromis n’avait été trouvé entre les deux parties. A bout de patience, alors que l’épisode ne cessait d’étonner, les familles politique et biologique de l’illustre disparu ont décidé de commun accord de rapatrier la dépouille mortelle le 12 mai prochain.  Ils ont même précisé que l’enterrement se fera au siège du parti à Limete. Tout baigne dans l’huile, jusque là.

La mouche du coche

Quelques temps auparavant, un vice ministre dans son  énième sortie médiatique est entré dans la  danse en déclarant sans vergogne que la charge des obsèques du sphinx de Limete lui revenait.  Raison avancée, l’homme de par son envergure, n’appartient plus à sa seule famille biologique moins encore politique.

Il appartient à toute la nation.  Tout à fait vrai.  Ce faisant, il aurait arrêté les dispositions nécessaires en vue de l’organisation des obsèques dignes de l’illustre disparu.  Après l’accueil à l’aéroport de N’djili, le corps du défunt sera conduit dans une salle « des fêtes » dans la commune de Ngaba, où il sera exposé à ses frais.  Recueillement et dépôt de fleurs, selon le programme établi.

La capacité d’accueil de la sale est estimée à plus ou moins cinq mille personnes à l’en croire.  Interviendront ensuite la messe d’action de grâce, qui sera dite en la cathédrale Notre Dame du Congo, suivie d’un tour d’honneur à travers la capitale, avant l’enterrement au cimetière de la Gombé.

Pourquoi la commune de Ngaba et non pas le Palais du peuple, comme initialement prévu et même pas la résidence du défunt à Limete ?  Le vice ministre répond : Dans les deux sites, une catégorie  de compatissants sera exclue d’office.  La jeunesse de l’UDPS, par exemple, ne pourra pas accéder au Palais du peuple.  Tandis qu’à Limete, c’est la présence d’un groupe de politiciens, avec Joseph Olenghankoy en tête, qui ne sera pas tolérée. Autre question : Le vice ministre a-t-il pris langue avec Félix Tshisekedi?  Réponse :

Nous en avons discuté avec son oncle, Mgr Mulumba, le porte-parole de l’UDPS y compris. Ainsi donc, suivant le programme des obsèques tel qu’établi par le vice ministre, le     « Lider Maximo », dont l’appartenance dépasse les limites familiale et politique, est devenu un produit national.  A ce titre, il a droit à tous les honneurs dus à son rang, a conclu l’intéressé.

Récidiviste

De l’avis de certains, le vice ministre aime amuser la galerie.  L’on se souviendra qu’à la veille du dernier voyage du sphinx en Europe, il avait prédit sa mort, allant jusqu’à mettre en gage ses deux mains à couper au cas où sa révélation serait fausse.  La chose s’étant avérée exacte, les membres supérieurs de son corps ont été sauvés de justesse ! Auparavant l’annonce de cette macabre nouvelle avait refroidi tout le monde, au point de créer une levée de boucliers dans les rangs de l’UDPS.

Comme s’il n’avait pas encore dit son dernier mot, l’intrépide vice ministre est revenu à la charge sous une autre facette.  Plutôt que de se comporter de cette manière là, le vice aurait du se taire, d’autant plus que sa prophétie de malheur avait déjà été oubliée.

En cette période de dure épreuve, l’on doit plus que jamais se rapprocher du Christ et suivre son exemple c’est-à-dire pardonner et toujours pardonner.  Sept fois soixante dix sept fois en tout.

Par GO