En séjour à Bruxelles, le Rassemblement se réorganise
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Bousculé par les défections en série, « isolé » après la signature de l’arrangement particulier, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement tente de se réorganiser depuis Bruxelles où une grande partie des cadres séjournent depuis quelques jours. Le moins qu’on puisse dire est que malgré les moments difficiles qu’elle traverse, causés par certains de ses membres attirés par le pouvoir en place, la principale coalition de l’opposition n’entend pas rendre les armes.
Il faut préciser ici que 24 heures après avoir publié un communiqué musclé appelant la population à la mobilisation et à la résistance contre la dictature, le Rassemblement a continué à sensibiliser l’opinion internationale sur la situation en RDC. À l’image du vice-président du G7 et président de l’Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC), Olivier Kamitatu Etsu.
L’homme a, en effet, expliqué à la version Afrique du quotidien belge la Libre Belgique que l’opposition continuait à porter l’espoir de la population « pour aller à des élections et vers l’alternance démocratique ». Même si, a-t-il ajouté, nous sommes conscients que nous avons en face de nous une « vraie dictature » qui entent tout faire pour se « maintenir » au pouvoir.
Alors que les derniers développements de la crise sont censés affaiblir sa position face à la Majorité présidentielle, l’ancien ministre du Plan, Olivier Kamitatu ne jure que sur l’accord de la Saint Sylvestre. « Que la majorité le veuille ou non, il y a un accord qui a été signé le 31 décembre et qui dispose que Joseph Kabila ne peut briguer un troisième mandat, ne peut modifier la constitution, ni organiser un référendum », a martelé M. Kamitatu, tout en se montrant ouvert aux nouvelles négociations en vue d’élections dans les meilleures conditions possibles.
Alors qu’un conclave est annoncé de « toute urgence » à Kinshasa dans les prochains jours, le Rassemblement semble avoir trouvé une nouvelle ligne censée lui permettre de déjouer le piège dans lequel l’enferme jour après jour, le pouvoir.
Par Thony Kambila