Dans quatre jours, les organisations de la Société Civile Congolaise, à savoir l’Action Contre l’Impunité pour les Droits Humains (ACIDH), l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO), le Centre pour les Droits de l’Homme et le Droit Humanitaire (CDH), CENADEP/Lubumbashi, CEIPEDHO, RAF, Terra Nostra, LUCHA/Lubumbashi, Ligue des Electeurs, JUSTICIA Asbl, Centre pour la Justice et la Réconciliation, l’Association des motards, Société Civile de Kikwit, Société Civile du Sud-Kivu, ADDH/Kolwezi, IGDFT… vont procéder au lancement de la    campagne « J’aime la RDC, j’exige les élections en 2017 ».

A Kinshasa, les contacts sont déjà avancés entre les différentes organisations et plateformes de la société civile pour le lancement de cette campagne citoyenne lundi 8 mai 2017 à la place Gare centrale, dans la commune de la Gombe.
Cette manifestation sera lancée le même jour à travers le pays pour prendre fin le dimanche 21 mai 2017. Elle a pour objectif, prévenir les conséquences résultantes de crise voulue et entretenue par les acteurs politiques et sociaux, note un des organisateurs de cette manifestation.

En effet, les organisations de la société civile de la RDC se disent préoccupées par le non-respect de la Constitution et les blocages constatés dans la mise en œuvre de l’Accord politique du 31 décembre2016. C’est ainsi que par cette campagne, elles entendent jouer leur rôle citoyen en vue de sensibiliser, mobiliser et appeler les Congolais vivant au pays ou de la diaspora à participer à des actions pacifiques qu’elles organisent pour contraindre les décideurs politiques à respecter leurs engagements d’organiser les élections avant la fin de l’année 2017.

En effet, aux termes de l’article 5 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, personne ne peut exercer le pouvoir sans en avoir reçu mandat directement ou indirectement du peuple par la voie des élections. Or, à ces jours, toutes les institutions (Président de la République, Assemblée nationale, Sénat et Assemblées provinciales) sont sans mandat du peuple. D’où l’urgence d’organiser les élections conformément à la Constitution et aux prescrits de l’Accord politique du 31 décembre 2016.

Au regard de la situation politique actuelle et de la crise multiforme engendrée par la non organisation des élections, la classe politique ne semble pas pressée d’aller aux élections, pour tirer profit du bénéfice de l’accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles. Ces organisations rappellent que cette crise politique risquerait d’avoir des conséquences lourdes aussi bien sur la RDC que sur l’ensemble des pays de la sous-région.

Un appel pressent a été lancé aux acteurs politiques du Kasaï à s’impliquer pour le retour de la paix dans cette partie du pays en vue de permettre à la population de participer au processus électoral à travers l’enrôlement des électeurs.

Par Godé Kalonji