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Pour mettre fin à la confusion : La CENCO de nouveau sollicitée

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Pour mettre fin à la confusion : La CENCO de nouveau sollicitée

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L’ONGDH « LICOPADEL » lance cet appel pour éviter de léguer aux générations à venir des actes constitutifs de tricherie

La Ligue Congolaise pour la Paix, les Droits de l’Homme et les Elections (LICOPADEL) a recommandé, hier mercredi 3 mai, aux organisations de la société civile de soutenir la démarche de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) visant à corriger les entorses que multiplient les dirigeants politiques dont les mandats sont déjà échus.

Interpelant la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), la LICOPADEL recommande également au Conseil de Sécurité de l’ONU de s’impliquer pour la mise en application de sa Résolution 2348.

Cette ONG de défense des droits de l’homme a formulé ces recommandations dans une déclaration lue devant la presse à son siège sis avenue By-Pass, commune de Lemba, ville de Kinshasa, par son secrétaire exécutif en charge des Droits de l’Homme, Philippe Mangala Songa.

Elle a ainsi réagi à « l’Arrangement Particulier » (qu’elle a qualifié de non inclusif) signé jeudi 27 Avril dernier au Palais du Peuple, siège du Parlement de la République, par les signataires de l’Accord du 18 octobre 2016, sous la supervision du facilitateur de l’Union Africaine, Edem Kodjo, et boudé par l’Opposition Politique qui avait plutôt signé l’Accord du 31 décembre 2016 sous les auspices des évêques catholiques membres de la CENCO.

Respect des textes légaux

Dénonçant la confusion et le vagabondage politique entretenus au sommet de l’Etat, la Ligue a indiqué que le président de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku et celui du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, qui ont organisé la cérémonie de signature de l’Arrangement Particulier, ont l’obligation de respecter tant la lettre que l’esprit de l’Accord de la Saint Sylvestre qu’ils prétendent appliquer, la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la Constitution de la RDC.

Selon cette ONGDH, la signature de l’Arrangement Particulier répond à la logique politicienne ayant conduit à la nomination des premiers ministres Samy Badibanga Ntita, puis Bruno Tshibala, et constitue une astuce qui ne résout pas la crise politique congolaise, mais contribue plutôt à aggraver les violations des droits humains ainsi que les atteintes à la paix, à la sécurité et à la stabilité de l’Etat, comme le démontrent les tueries « barbares » perpétrées dans le Grand Kasaï et dans le Grand Kivu.

Un Gouvernement fondé sur les bons offices de la CENCO

Rappelant que la tenue d’un dialogue politique a été sollicitée par la population congolaise afin de remédier au vide juridique créé par la non organisation des élections dans le délai constitutionnel, la LICOPADEL indique que le Gouvernement issu de cette rencontre nationale devrait se fonder sur le rapport de bons offices des évêques membres de la CENCO, en vue de mettre fin aux poursuites politiquement motivées contre l’ancien gouverneur de province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe ; de libérer le bâtonnier Jean-Claude Muyambo Kyassa, sans oublier tous les autres prisonniers politiques, et d’obtenir la levée des sanctions ciblées contre « certains compatriotes ».

« Il est étonnant de constater que les dirigeants légitimés par l’Accord Politique Global Inclusif du 31 décembre 2016 se refusent d’accéder aux autres dispositions convenues, notamment l’acceptation du Premier ministre présenté aux assises de la CENCO par l’Opposition, le président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA), qui est le président du Comité des Sages du Rassemblement ; la cessation des poursuites judiciaires politiquement motivées ainsi que la libération des prisonniers politiques », s’est exclamée la LICOPADEL.

De mauvaises leçons de droit

A ce point de vue, la Ligue interpelle Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo, en leur qualité de présidents du Parlement et d’anciens hauts magistrats convertis à la politique, pour leur rappeler que leurs gestes et actes constituent des leçons de droit et une source de droit, non seulement pour la nation congolaise, mais aussi pour d’autres pays.

Voilà pourquoi la LICOPADEL s’insurge contre le fait de vouloir léguer aux générations à venir des actes constitutifs de tricherie, comme source de droit congolais. Directeur exécutif de la LICOPADEL, avocat près la Cour d’Appel et défenseur international des « Groupes Marginalisés », Me Patrick Pindu-di-Lusanga et d’autres défenseurs des droits de l’homme étaient présents lors de la lecture de cette déclaration.

Par Marcel Tshishiku

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