Les Combattants veulent avoir voix au chapitre dans ce forum de dernière chance !

Après la signature controversée, jeudi 27 avril dernier au Palais du peuple, du document portant Arrangement particulier, logiquement appelé à accompagner l’Accord politique, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, (Rassemblement) s’est retiré à Bruxelles pour tenir une réunion d’urgence lundi dernier. Au terme de cette rencontre d’importance capitale pour l’avenir immédiat de la République, l’organe de conception et d’orientation du Rassemblement a décidé la tenue en urgence d’un conclave de cette plateforme politique d’avant-garde à Kinshasa.

Selon un communiqué de presse publié le même jour sur le même sujet et commenté par la suite par Olivier Kamitatu qui avait reçu mandat pour ce faire, le conclave en question se chargera de lever de nouvelles options sur la poursuite de la lutte du peuple pour l’alternance démocratique et l’établissement de l’Etat de droit très attendu au pays !

La tenue d’un conclave du Rassemblement à Kinshasa est très attendue par les combattants engagés dans les différents partis et organisations de la société civile alliés mais aussi et surtout par les masses populaires non engagées déterminées à en découdre avec le régime aux affaires en RDC depuis plus d’une décennie.

En effet, longtemps tenues à distance lors des forums politiques qui décident de l’avenir du pays et de son peuple, les masses populaires qui désirent accompagner le Rassemblement dans sa démarche libératrice jusqu’au bout veulent avoir voix au chapitre dans cette réunion qu’elles considèrent comme celle de la dernière chance à travers une délégation largement représentative de ceux qu’on peut convenir d’appeler désormais la « Majorité dissuasive » !

Cette demande exigeante de participation au conclave de masses populaires non engagées indique clairement que ce forum hautement stratégique sera loin d’être une rencontre élitiste mais bien une rencontre populiste où les expériences théoriques doivent vite céder le pas aux actions de terrain, mieux au pragmatisme !

Dans leur déclaration de lundi dernier, les membres du Conseil de sage du Rassemblement ont demandé  au Secrétaire Général de Nations Unies, Antonio Gutteres, de s’impliquer dans la démarche tendant à obtenir la mise en œuvre immédiate et sans condition de l’Accord politique du 31 décembre 2016 !

De l’avis de l’immense majorité des Congolais en général, et des observateurs de la scène politique congolaise en particulier, les positions prises par l’organisation des Nations-Unies sur la crise multiforme qui secoue la RDC ont souvent été très timorées au point de laisser croire à certains que l’Organisation universelle a un très grand faible à l’endroit du régime politique autocratique en place dans ce pays.

Antonio Gutteres peut-il apporter une preuve contraire à cet avis largement partagé notamment au niveau de masses populaires qui considèrent à tort ou à raison que l’ONU est devenue une main sclérosée dans sa mission de stabilisation face aux hordes de rébellions de loin moins bien outillées que les forces combattantes à la disposition de l’Organisation universelle.

Bienvenue déjà au conclave du Rassemblement à Kinshasa !

Par Bamporiki Chamira