A l’occasion de la fête internationale du travail : L’UNTC pour un dialogue social franc
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L’Union Nationale des Travailleurs du Congo (UNTC) exige un dialogue franc pour l’amélioration des conditions de travail en RDC. Le Président de cette organisation, Modeste Ndongala Ntshibu, l’a déclaré le lundi 1er Mai 2017, à l’occasion de la journée internationale du Travail.
Réagissant au discours du Ministre d’Etat en charge de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance Sociale (ETPS), Lambert Matuku Memas, le Président de l’UNTC a indiqué que la reconstruction du pays a toujours été la préoccupation fondamentale des travailleurs et organisations syndicalistes. Nous ne devons pas continuer à vivre avec ces expressions qui disent toujours « pays potentiellement riche, population pauvre ».
Nous n’avons jamais accepté ça. C’est pourquoi chaque année nous disons toujours que nous devons faire des efforts pour que la situation s’améliore, a-t-il expliqué en poursuivant : le travail du syndicat c’est justement celui d’améliorer progressivement les conditions de vie et de travail des masses laborieuses.
Pour Modeste Ndongala Ntshibu, le discours du Ministre a répondu à certaines revendications des travailleurs mais ce n’est pas tout. C’est juste quelques réponses. Il s’est dit satisfait de voir que le numéro un du Ministère de l’ETPS a rassuré que la porte reste ouverte pour le dialogue social. C’est tout cela que nous voulons qu’on se retrouve ensemble, qu’on mette les questions sur la table et qu’on en débatte sincèrement. C’est à ce moment qu’on peut trouver des solutions et avancer, a-t-il souligné. Et d’ajouter : Nous devons, chaque fois qu’un problème se pose, nous retrouver, discuter afin de trouver une solution. Ceci nous permettra d’avancer.
En regardant juste la flambée des dollars par rapport au franc congolais, on peut facilement comprendre que l’économie du pays se meurt. Cette économie qui a fonctionné un certain moment avec une certaine stabilité connait aujourd’hui une instabilité incroyable. À quoi cela est due ? C’est des questions que nous devons nous poser dans les négociations. Ainsi, petit à petit nous pouvons intégrer la question de travail décent dans nos activités.
Nous nous voulons un dialogue franc, honnête qui nous permet de démarrer, de voir où nous en sommes aujourd’hui et qu’est-ce-que nous aurons obtenu demain. Ce qui est important, c’est le résultat. S’il n’y en a pas, ça ne sert à rien. Nous ne voulons pas d’un dialogue avec des calculs derrière la tête, puisque notre tendance à nous dans nos négociations c’est ça. Des calculs derrière la tête, des gourdins, des peaux de banane, etc. Ce qui fait que lorsqu’on a terminé la négociation, on se demande qu’est ce qu’on a fait pendant un temps si long qui ne donne aucun résultat, a-t-il précisé.
Un thème à ne pas minimiser
En ce qui concerne le thème de cette année, le Président de l’UNTC a fait savoir que c’est la sixième fois que la RDC célèbre la Journée Internationale du Travail autour de ce thème. Ce thème revient pour la sixième fois. C’est pour vous dire que la question du travail décent est une question fondamentale qui ne va pas être résolue du jour au lendemain. Il faut des efforts de tout le monde à tous les niveaux, pour que nous puissions adhérer au travail décent.
Ce dernier, selon lui, renvoie aux emplois qui s’exercent dans des bonnes conditions, qui procurent une rémunération satisfaisante et qui permettent de faire face aux besoins vitaux des travailleurs. Il faut le respect des droits fondamentaux de l’homme, la protection sociale et enfin le dialogue social.
S’agissant du cahier de charges, le numéro 1 de l’UNTC a martelé que peu importe la crise politique que connait la RDC pour les travailleurs et syndicalistes, il ne s’agit pas d’une question de moment. Le problème, ce sont les besoins des travailleurs, leurs revendications, leurs réclamations qui sont des problèmes qu’il faut poser et ne pas laisser passer. « Si vous regardez bien dans le cahier de revendications de cette année, nous sommes revenus sur le même problème. La question du Smig par exemple.
Nous nous bâtons pour le bien- être des travailleurs. Nous avons commencé une démarche qui s‘est arrêtée au mois de juillet avec les travaux préparatoires de la commission ministérielle sur le Smig. Mais comme on n’a pas trouvé de solution, on y revient. C’est le moment solennel de présenter ça à tout le monde mais la démarche a lieu régulièrement », a-t-il conclu.
Par Carroll Madiya