SANRU et le PNLP ont lancé une campagne de sensibilisation à la lutte contre
cette maladie dans les écoles, les Eglises et les universités pendant un mois

La cérémonie commémorative de la Journée mondiale 2017 de lutte contre le paludisme a été présidée mardi au complexe scolaire Lisanga de Kinshasa-Gombe par le ministre congolais de la Santé publique, le Dr Oly Ilunga. La RD Congo, s’est-il félicité, a réalisé d’énormes progrès dans la lutte contre cette maladie ces dernières années. Le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) indique que le nombre de décès dus au paludisme enregistrés en RDC est passé de 82.000 en 2010 à 42.000 en 2015.

Toutefois, a reconnu le ministre de la Santé publique, il reste encore des défis à relever car la RDC est le deuxième pays le plus touché par la malaria en Afrique et dans le monde. Le pays le plus touché étant certainement le Nigeria compte tenu de sa position géographique et démographique (180 millions d’habitants).

L’Asbl « Soins de santé primaire en milieu rural » (SANRU), en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), a lancé mardi à la même occasion la campagne de sensibilisation à la lutte contre le paludisme dans les écoles, les Eglises et les universités. C’est pourquoi le complexe scolaire Lisanga a été choisi pour la commémoration de la Journée Mondiale de lutte contre le paludisme. Cette campagne va du 25 avril au 25 mai 2017.

Le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de lutte contre le paludisme est « En finir définitivement avec le paludisme ». Le délégué du représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en RDC, le Dr Bakary Sambou, chef du cluster malaria, a lu à l’intention de l’assistance le message de la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Le thème de cette année, a-t-elle expliqué dans son message, souligne la nécessité d’accélérer et de consolider les efforts afin de vaincre le paludisme. La région africaine a réalisé des progrès importants dans la lutte contre le paludisme. Selon les estimations figurant dans le rapport mondial sur le paludisme en 2016, l’incidence des cas de paludisme a diminué de 23% entre 2010 et 2015 et la mortalité liée à ce fléau a baissé de 31%. La région africaine avait aussi évité le plus grand nombre de décès, soit 94%.

Sur les 6,8 millions de cas estimatifs liés au paludisme évités entre 2001 et 2015, près de 6,6 millions concerne les enfants de moins de 5 ans. La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique indique qu’une stratégie essentielle de prévention du paludisme aura été l’intensification de l’utilisation des moustiquaires imprégnée d’insecticide et la pulvérisation intra domiciliaire à l’intérieur des habitations.

Par Norbert Tambwe