Atrocités dans le Grand-Kasaï : Une campagne de collecte de dons lancée à Kinshasa en faveur des victimes
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La Fondation Happy Day pour le bien-être social a lancé dimanche 23 avril dernier au stade Vélodrome de Kintambo à Kinshasa la campagne de collecte de dons en faveur des victimes des atrocités liées au conflit entre la milice Kamwina Nsapu et les forces de l’ordre dans les Kasaï.
Au cours de cette campagne, des biens en nature et l’argent en espèces sont collectés en vue de leur acheminement aux victimes des provinces des Kasaï. Le 21 avril dernier, les humanitaires ont fait entendre que plus de 1,5 millions d’enfants dont 600.000 enfants déplacés sont affectés par le conflit.
Prenant la parole, Mme Marie-Claire Mutombo Mushiya, coordonnatrice de la Fondation Happy Day a lancé l’appel aux hommes et femmes de bonne volonté de venir en aide aux victimes en leur apportant des biens de diverses natures. «Nous avons aussi nos enfants qui sont là-bas, nos pères, nos mères, nos frères qui manquent en ce moment même une chemise et des enfants qui manquent même un cahier pour aller à l’école», a-t-elle poursuivi.
Il convient de rappeler que la province du Kasaï-central est en proie à des affrontements réguliers entre les forces de l’ordre et les miliciens se réclamant du chef coutumier Kamuina Nsapu, lui-même tué en août dernier par ces forces de l’ordre.
Selon l’un des chefs coutumiers qui ont été reçus à Kinshasa par le vice-premier Ministre en charge de l’Intérieur, Emmanuel Shadari, tout est parti du refus des autorités locales de reconnaître la succession au trône de Kamuina Nsapu. A en croire ce chef coutumier, il y aurait eu perquisition du domicile du chef coutumier Kamuina Nsapu, entraînant dans la foulée le sabotage de sa femme et de ses fétiches.
Depuis la révolte de ce chef coutumier, les autorités ne parviennent pas encore à éteindre le feu Kamuina Nsapu. Elles se battent pour rétablir l’ordre dans cette partie de la République, chose qui n’est pas encore faite bien que ce chef coutumier ait été tué au mois d’août dernier.
Par Thony Kambila