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Gouvernement : Des débauchages de dernière minute

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Gouvernement : Des débauchages de dernière minute

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Plusieurs cadres du Rassemblement signalés dans l’antichambre de Bruno Tshibala pour des postes ministériels

La publication du gouvernement Bruno Tshibala est pour bientôt. Selon des sources, c’est ce week-end que les 53 postes ministériels pourront connaitre leurs occupants. En dehors de quelques personnalités du Rassemblement déjà débauchées depuis le décès d’Etienne Tshisekedi pour faire partie de cette équipe dirigée par Tshibala nommé en violation de l’accord du 31 décembre, d’autres figures auraient été aussi aperçues dans l’antichambre de la primature, consultées nuitamment.

Parmi ces candidatas au débauchage figurent des chefs de partis et regroupements politiques dits de l’Opposition, quelques ténors du Rassemblement restés fidèles au combat de Tshisekedi même après sa mort, et d’autres dissidents issus de Genval.

Déjà, un membre influent de l’Encadrement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé), parti cher à Martin Fayulu, vient de démissionner de cette formation politique. Il s’agit de Laurent Otshumbe, président de la Ligue des jeunes de ce parti. Ce dernier motiverait sa décision par le fait que « le parti est pris en otage, ainsi que le Rassemblement aile Felix, par le camp Katumbi ».

Une rhétorique développée par les dissidents du Rassop qui quittent le navire pour le « gâteau ». Ce dissident du parti de Fayulu ajoute que  le choix de Pierre Lumbi comme président du Conseil des sages du Rassemblement « énerve ». Argument développé par le groupe que pilote l’aile Kasavubu.

Pendant ce temps, un autre de l’Envol, parti cher à Delly Sessanga, a également claqué la porte, abandonnant ainsi la lutte. Il s’agit, curieusement encore, du président de la Ligue des jeunes de ce parti, José Kadima. Selon des sources, ce serait même dans l’équipe de communication du nouveau Premier ministre !

Hier jeudi, beaucoup d’encre et de salive ont coulé sur une prétendue rencontre qui aurait eu lieu à minuit entre le président de l’Alternance pour la République, Delly Sessanga, et le Premier ministre Tshibala pour intégrer le nouveau gouvernement en gestation.

Mais, au cours de la journée, Delly Sessanga a formellement démenti cette information. « Dans mon agenda, je n’avais pas un tel rendez-vous » a-t- il lâché. Pour lui, cette information est un « canular ». Une photo qui circule sur les réseaux sociaux montre par ailleurs Gabriel Mokia (qui se dit de l’Opposition) attendant d’être reçu par Bruno Tshibala. Ce prétendu opposant, il faut le rappeler, a toujours tenu un discours favorable à Bruno Tshibala, louant ses qualités et capacités.

On cite également Freddy Kita qui a été chassé de la Démocratie chrétienne (DC) et de la Majorité Présidentielle Populaire (MPP), Lisanga Bonganga de la Coalition des Alliés d’Etienne  Tshisekedi (CAT) et bien d’autres têtes dont les masques ne tarderont pas de tomber. L’objectif de ce débauchage en règle est de donner un semblant de crédibilité à l’équipe Tshibala à travers quelques figures du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

Malheur à ceux qui ont mordu à l’hameçon car cet exécutif, comme celui de Samy Badibanga, ne bénéficie pas de la confiance de la population comme les Congolais l’ont démontré à travers la journée villes mortes observée le lundi 10 avril 2017 dans plusieurs villes du pays. C’est dire que ce gouvernement, à l’instar du sortant, n’aura pas longue vie. Surtout quand on sait qu’une frange non négligeable de la communauté internationale ne donne aucune crédibilité au Premier ministre nommé et exige l’application sans faille de l’Accord politique du 31 décembre 2016.

Cela signifie que l’équipe Tshibala risque de ne pas bénéficier de l’aide extérieure pourtant importante à l’organisation des élections tant attendues d’ici la fin de l’année en cours. C’est dire que les débauchages auxquels s’emploie le pouvoir vis-à-vis du Rassemblement ne résolvent pas le problème du Congo et des Congolais dont le pouvoir d’achat est aujourd’hui réduit à du menu frétin.

Par LM

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