Dans le cadre de l’alignement des documents politiques à l’ODD4 en RD Congo : Le débat sur la gratuité de l’enseignement secondaire en RDC lancé
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Le débat sur la gratuité et le caractère obligatoire de l’Enseignement secondaire vient d’être lancé par les participants à l’atelier sur l’alignement des documents stratégiques et politiques du secteur de l’Education à l’Objectif de Développement Durable (ODD) 4 en République Démocratique du Congo. Cet atelier a eu lieu du lundi 17 au mardi 18 avril dans la ville de Kinshasa, sous la supervision du représentant résident de l’UNESCO, Abdourahamane Diallo.
Les participants à ces travaux ont recommandé aux autorités congolaises d’étendre progressivement la gratuité de l’Enseignement au-delà des 8 années actuellement prévues par la loi et d’élargir le mandat de la commission interministérielle chargée de suivi et évaluation de la mise en œuvre de la gratuité ; d’introduire le caractère obligatoire du cycle secondaire ; d’envisager de réviser l’article 13 de la Constitution pour ajouter à la liste des critères pour lesquels il est interdit de discriminer une personne et d’élargir le champ d’application de cet article à toute mesure discriminatoire, quelle qu’elle soit ; de ratifier la Convention de l’UNESCO sur la lutte ; d’offrir à tous les enfants un enseignement de base complet, gratuit et obligatoire efficace ; de rendre progressivement obligatoire et gratuit le 2ème cycle du secondaire ; de rendre obligatoire et généraliser la classe pré-primaire ; de renforcer les capacités des enseignants.
Penser aux personnes vulnérables
Dans le même ordre d’idées, les participants à l’atelier sur l’alignement ont également recommandé aux détenteurs des rênes du pouvoir en RD Congo de construire des établissements scolaires adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux 2 sexes ; de généraliser les infrastructures adaptées ; de prévoir des bourses d’études pour enseignants ; de mettre en œuvre l’objectif 1 de l’axe 1 par la sensibilisation de toute la communauté sur l’importance de ce type d’enseignement et mettre les moyens financiers et humains conséquents ; d’adopter les curricula vitae aux besoins du monde de travail avec l’implication du secteur privé dans ce processus ; de doter les établissements d’équipements adéquats ; de renforcer les capacités des formateurs dans l’utilisation de ces équipements ; d’adapter les infrastructures d’accueil aux personnes handicapées, de réduire les frais d’études de manière progressive en fonction du pourcentage ; d’intégrer des actions devant aboutir à l’obtention de l’aide extérieure concernant les bourses d’études etc.
Ces recommandations ont été applaudies par plus d’une personne. Cependant, les analystes notent qu’elles sont prises au moment où les autorités de la RD Congo ne prennent aucune initiative pour appliquer les mesures légales relatives à la gratuité et au caractère obligatoire de l’Enseignement primaire. Ils appellent ainsi la communauté internationale à redoubler des campagnes de sensibilisation pour amener ces autorités à honorer leurs engagements.
Par Marcel Tshishiku