Vendredi de la semaine écoulée au soir, le tristement célèbre transfuge de l’UDPS, Bruno Tshibala qui a eu à passer quelques jours au bagne de Makala avant d’en être extrait d’une façon théâtrale, a été nommé Premier ministre par le désormais Président de la République contesté, Joseph Kabila.

Venu remplacer à son poste le démissionnaire Premier ministre  Samy Badibanga, lui aussi transfuge de l’UDPS, Bruno Tshibala qui avait entamé ses consultations immédiatement après la promulgation de l’acte de sa nomination serait déjà en train de mettre la dernière main sur la liste des membres de son équipe gouvernementale.

Mais des sources concordantes dignes de foi indiquent que les consultations auxquelles se livrent présentement Bruno Tshibala ne sont que de pure forme, étant donné qu’il n’a pas les coudées franches pour composer la dite équipe de l’Exécutif qui serait déjà boutiquée sans lui dans les hautes sphères de décisions de la Majorité présidentielle où il serait tombé comme un cheveu dans la soupe.

Un gouvernement quelconque

D’autres  sources moins radicales que les premières rapportent quant à elles que subissant de fortes pressions de la part de la MP, Bruno Tshibala bénéficie tout de même d’une marge de manœuvre, mais pour tout simplement pointer les candidats ministrables qui plaisent pour leur rhétorique dans des réunions publiques en faveur de la famille politique et du Chef en particulier sur des plateaux de télévisions ou des radios, etc , et non des candidats qui savent mettre la main à la pate.

Ainsi pourrait sortir dans les heures qui suivent un gouvernement qui n’est pas celui, très attendu, d’union nationale de transition, mais un gouvernement quelconque qui viendrait tout simplement renforcer le statu quo caractérisant le pays dans tous les domaines depuis près de deux décennies.

Par Bamporiki Chamira