L’IRDH conseille à J. Kabila de se conformer à la Résolution 2348
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Cet institut sollicite l’implication de l’ancien président Sud-africain,
Thabo Mbeki, pour renforcer la médiation de la CENCO
Dans un communiqué, l’Institut de Recherche en Droits Humains(IRDH) basé à Lubumbashi exhorte le président Joseph Kabila à se conformer à la Résolution 2348 du conseil de sécurité des Nations Unies.
En effet, la Résolution 2348 stipule que
« le Conseil de Sécurité] demande à toutes les parties prenantes en République démocratique du Congo, y compris le Président Kabila, la majorité présidentielle et l’opposition de mettre en œuvre, sans délai, l’Accord du 31 décembre 2016, en toute bonne foi et dans son intégralité, et à redoubler d’efforts en vue de parvenir, rapidement, à la conclusion des pourparlers en cours sur les arrangements particuliers, afin de nommer, sans tarder, un Premier Ministre présenté par le Rassemblement, conformément à l’Accord conclu, de mettre en place le Conseil National de Suivi de l’Accord et d’appliquer pleinement les mesures de confiance, afin de commencer sans plus tarder la préparation des élections présidentielle et législatives qui devraient avoir lieu avant la fin de 2017».
Les chercheurs de l’IRDH invitent le Chef de l’Etat à mieux décrypter la protestation organisée par les autres forces politiques et sociales, les 3 et 5 avril courant, comme une manifestation d’une profonde frustration réelle, couvant depuis longtemps, dans le chef de la majorité de la population congolaise.
Il est du devoir du Président de la République de considérer la crise sécuritaire et sociale qui rongent le pays dont le paroxysme s’exprime, au Kasaï, par le mécontentement populaire, la barbarie sans précèdent des milices et des massives violations des droits humains, notent les chercheurs de l’IRDH.
La solution durable à un tel chaos veut que le Chef de l’Etat écoute le peuple et applique la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité qui recommande à la MONUSCO de d’assister le pays avec « l’appui technique et politique à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016, notamment au CNSA, au Gouvernement d’unité nationale, à la Conférence épiscopale nationale du Congo, qui assure la médiation, et à d’autres institutions compétentes, en coordination avec les partenaires régionaux et internationaux, afin de favoriser la réconciliation et la démocratisation et d’ouvrir la voie à la tenue d’e1ections avant la fin de l’année 2017 ».
Le retour de Thabo Mbeki reclamé
L’IRDH réitère sa recommandation au Conseil de Sécurité de l’ONU, à l’Union Africaine et à la SADEC de rendre effective le renforcement politique de la médiation de la CENCO avec une personnalité de grande gabarie internationale, à l’instar de l’ancien Président de l’Afrique du Sud, le Président Thabo Mbeki. L’ONGDH estime qu’à la différence du Togolais Edem Kodjo, le Président Thabo Mbeki devra venir en appui politique à un travail remarquable déjà abattu par la CENCO.
En effet, Thabo Mbeki connaît mieux la scène politique et les acteurs congolais pour avoir facilité les négociations ayant conduit aux Accords mémorables de Sun-City, en 2002. Mbeki est un africaniste très respecté dont la nation est la grande puissance économique et politique de la sous-région.
Il dirige l’une des plus prestigieuses universités africaines (University of South Africa [UNISA]). Il est le fondateur et mentor des deux grands Think Tanks (Thabo Mbeki Foundation (TMF) et le Thabo Mbeki African Leadership Institute (TMALI).
Par Godé Kalonji