Type de recherche

Enfants nés hors mariage : difficilement acceptés par la première épouse

La Tempête des Tropiques Page de la Femme SOCIETE

Enfants nés hors mariage : difficilement acceptés par la première épouse

Partager

Les enfants nés hors mariage constituent souvent une source de conflits au sein de foyers. Généralement, l’épouse, la maman, digère mal que son mari fasse des enfants derrière son dos. Aucune conjointe n’accepte facilement ce genre de situation lorsqu’elle découvre qu’elle a été trompée par celui qui lui avait promis l’amour et fidélité devant Dieu et les hommes.

Beaucoup de femmes préfèrent pourtant se marier à un homme déjà père que de voir son homme faire des enfants hors mariage. Quand bien même la société congolaise admet l’infidélité du mari, l’épouse se met dans tous ses états lorsque ladite infidélité porte des fruits, comme les enfants. Ainsi, un tel comportement du chef de la famille ne peut qu’attiser le feu même dans les ménages les plus stables. A un moment donné, les conséquences peuvent s’avérer néfastes si l’époux n’arrive pas à calmer la tempête.

Cohabitation difficile

Les choses deviennent encore plus compliquées au  moment où l’homme envisage que les enfants du second lit puissent cohabiter avec ceux de la première. Faut-il encore convaincre la femme légitime censée jouer un rôle prépondérant pour rassembler tous ces enfants. Au cas contraire, les enfants nés des ‘’deux camps’’ grandiront avec des rivalités. Dans pareille condition, la maman sera l’actrice principale si elle veut que lesdits enfants soient unis le restant de leur vie.

Il convient de souligner que la tâche n’a jamais été du tout aisée pour le responsable de la famille, le cerveau moteur du problème. En définitive, la mariée doit pouvoir accepter afin d’enterrer la hanche de guerre. Selon un constat fait à Kinshasa, les maîtresses ne supportent que ces enfants illégitimes partagent le même bonheur que leur progéniture, surtout lorsque la famille possède assez de moyens financiers.

Tout cela pour empêcher que la marâtre bénéficie, d’une façon ou d’autre, de l’héritage du couple grâce à ses rejetons. Une fortune amassée logiquement après un dur labeur. Donc, la première femme a du mal à tolérer qu’une autre femme puisse ‘’récolter’’ là où elle n’a pas semé ; c’est la loi de la nature, dit-on. Dans tous les cas, la femme légitime craint que la marâtre soit en intelligence avec ses enfants, une fois qu’ils vont rejoindre leur père.

Témoignage d’une victime 

Une fille ayant été victime d’un tel drame affirme avoir été récupérée par son père après le décès de sa mère. Et d’indiquer « j’en ai vu de toutes les couleurs. Au début, personne ne m’adressait la parole aussi bien la belle-mère que mes demi-frères et sœurs. Je passais tout mon temps dans la chambre. Je ne pouvais parler que lorsque notre papa rentrait du boulot.

En quelque sorte, c’était moi qui payais à la place de ma mère biologique accusée de semer le désordre dans le mariage d’autrui ! Je vous assure que tous mes ainés (hommes et femmes) conçus dans cette union sont partis à l’étranger, sauf moi qui suis restée au pays sans voyager, même pas au Congo-Brazzaville ».

Cette jeune femme relate son expérience avec beaucoup de remords, et pense que les enfants de la seconde femme restent des victimes innocentes. Comme pour dire qu’ils ne doivent pas également constituer la cible de toutes attaques de la première épouse à cause de la jalousie.

A en croire la dame qui s’est exprimée sous l’anonymat, son père demeure le premier fautif dans toutes ces histoires. Selon elle, c’est à cause de lui qu’elle a subi toutes ces discriminations puisqu’il tolérait parfois ces choses sous prétexte de préserver l’harmonie conjugale.

« A ce que je sache, je ne suis qu’une enfant qui, malheureusement, n’avait pas choisi non plus mes parents. Que je sois née de la première ou de la seconde épouse, je mérite aussi de jouir des tous les droits reconnus à chaque enfant », a-t-elle conclu.

PAR TANTIA SAKATA

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *