« La sécurisation des femmes journalistes en période électorale », tel est le thème débattu hier jeudi 30 mars 2017 au cours d’une journée d’échange organisée par le Département Genre de l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA).

Des femmes journalistes présentes à cette journée ont eu à réfléchir autour de deux sous points, à savoir « contribution de la femme journaliste au processus électoral » et « précautions sécuritaires à prendre par la femme journaliste en période électorale ». Ainsi, certaines recommandations ont été formulées et adoptées par les participantes après avoir travaillé en plénière.

Il s’agit notamment de respecter le code d’éthique et de déontologie, de travailler en toute neutralité dans le traitement des informations, éviter d’être à la merci des politiciens, rester apolitique, savoir se protéger soi-même, être à l’écoute de l’information et s’informer sur le processus électoral, et ne pas influencer le vote des électeurs.

De son côté, Nancy Zombo, chercheur à Olpa, a fait un bref aperçu du guide sur la sécurité des femmes journalistes en période électorale. Cette dame a soutenu d’abord que la journaliste joue un rôle important dans la sensibilisation de l’électorat et de la crédibilité du processus électoral. « Très sollicitée pendant cette période, la femme journaliste a vocation d’être suffisamment outillée pour pouvoir agir en toute responsabilité, en observant les règles du Code d’éthique et de déontologie des journalistes », a-t-elle indiqué.

L’oratrice est convaincue que la prise en compte des paramètres sécuritaires est fondamentale pour toute journaliste qui veut travailler dans de bonnes conditions et sans pression. Dans le cas contraire, dit-elle, elle doit informer les instances d’autorégulation et de régulation des médias, les organisations de défense des droits de l’homme, etc.

Selon Nancy Zombo, face à un climat d’hostilité, une bonne journaliste est appelée à respecter certaines obligations entre autres le strict respect des règles du métier, la promotion et la vulgarisation de la culture de la paix à travers les médias et le renforcement de la confraternité au sein de la corporation.

Elle a conclu ses propos en signifiant que « la femme journaliste est habituellement visée, d’abord comme journaliste et ensuite comme femme. En conséquence, nous vous exhortons donc à faire preuve de professionnalisme durant la période électorale et de ne rien négliger qui soit en rapport avec votre sécurité. OLPA ne veut pas de femmes journalistes martyres ».

Notons que le Département Genre de l’OLPA a pour mission de s’occuper essentiellement des femmes journalistes victimes d’atteinte à la liberté de presse et de monter des projets destinés au renforcement des capacités des femmes journalistes dans plusieurs domaines.

Par Tantia Sakata