Après une journée de mardi chaude : Reprise timide des activités dans la ville-province de Kinshasa
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L’échec de bons offices menés par la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) afin de mettre en application l’Accord signé le 31 décembre entre la Majorité présidentielle, le Rassemblement des forces politiques acquises au changement et la Société civile, a suscité une vague de protestations, mardi 28 mars, dans certains coins de la capitale.
Hier mercredi, il a été constaté une timide reprise des activités dans la capitale congolaise. Des arrêts de bus pas du tout bondés de monde comme d’habitude. Le transport en commun circulait quasiment vide faute de clients qui ont préféré rester chez eux pour observer l’évolution de la situation. Toutefois un engouement a été observé sur le boulevard du 30 juin faisant même oublier la situation connue le mardi 28 mars.
Notons que ce mouvement avait paralysé pratiquement toutes les activités de la vie nationale. Rien n’a tourné au centre-ville où des boutiques et magasins ont été fermés. Le transport en commun était à compter au bout du doigt étant donné que les propriétaires des véhicules ont préféré les garer leurs engins dans le parking. Certains transporteurs ont fait demi-tour s’étant retrouvés en face des protestataires.
Les avenues du Commerce, Kasaï, ex-Bokassa et Poids Lourds, pour ne citer que celles là, étaient barricadées par des manifestants. Des pneus brûlés en signe de mécontentement sans compter de jet des pierres lancées par des contestataires aux éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) censés remettre de l’ordre.
Le non aboutissement de l’Accord de la Saint Sylvestre a été à la base du mécontentement de la population Congolaise qui avait porté tous ses espoirs dans la mise en œuvre dudit accord. Avec ce revers, beaucoup de personnes pensent que la classe politique congolaise vient de démontrer une fois de plus son immaturité en prouvant ses limites à pouvoir trouver un consensus susceptible de sortir la République Démocratique du Congo de la crise politique.
Par Tantia Sakata