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Insécurité dans la ville de Mwene-Ditu et ses environs : Le sénateur Pascal Kabeya Sabua exige du Gouvernement des explications

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Insécurité dans la ville de Mwene-Ditu et ses environs : Le sénateur Pascal Kabeya Sabua exige du Gouvernement des explications

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Une question orale invite le ministre de l’Intérieur à venir s’expliquer

La situation sécuritaire dans la ville de Mwene-Ditu et le territoire de Luilu, dans la province de Lomami, a été au centre de la séance plénière tenue le mercredi 29 mars 2017 au Sénat. Selon le Sénateur Kabeya Sabua Pascal, des forces négatives ont pris d’assaut la ville de Mwene-Ditu.

Le Sénateur s’est dit consterné par cette situation d’insécurité dans le pays qui fait de la RDC un site de conflits armés. Il s’est exprimé à travers une motion d’information focalisée sur la situation d’insécurité qui règne dans cette province.

Dans ce document, l’auteur de la motion a fait savoir que depuis samedi 11 Mars 2017, la ville de Mwene Ditu est le territoire de Luilu sont au centre d’un affrontement meurtrier entre les forces de l’ordre et des forces négatives. Plusieurs personnes ont trouvé la mort au cours de ces affrontements. Cette situation avait créé une psychose pendant près de trois jours parmi la population civile, indique-t-il.

Le sénateur a, par ailleurs, fait savoir  que dans la nuit du 21 au 22 Mars 2017, une colonne de forces négatives est entrée dans la chefferie de Mulundu et s’est dirigée vers Wikong dans la chefferie voisine d’in Kanintchin, semant ainsi la panique et la désolation sur son passage. En effet, des personnes  ont été tuées par bastonnade, des femmes décapitées à la machette, et des filles violées.

Selon la même source, ces forces négatives ont également enrôlé et emporté des enfants (garçon et filles) de 10 à 15 ans, flagellé des responsables des églises et incendié des maisons. Elles occupent désormais un territoire de 150 Km de longueur et 40 Km de largueur, et administrent plusieurs entités se trouvant entre la rivière de Mbuji-Mayi et la rivière Yabuyi en passant par Mbaya Museng pour atteindre Wikong.

« Nous tenons ici à souligner que les natifs de Mwene-Ditu et du territoire de Luilu sont des citoyens congolais épris de paix et du respect de l’ordre public. Ces habitants tiennent à informer l’ensemble de la communauté nationale et internationale, par notre auguste personne, que ces attaques viennent d’ailleurs, de la province voisine du Kasaï-central et ne sont nullement le fruit des enfants du terroir », a précisé le sénateur Kabeya Sabua Pascal qui a déjà déposé au bureau du Sénat deux questions orales avec débats adressées aux Ministres de l’Intérieur et celui en charge des affaires sociales, afin de permettre au gouvernement de donner la version officielle des faits sur ces événements malheureux.

L’auteur de cette motion d’information sur la situation sécuritaire dans la ville de Mwene-Ditu et le territoire de Luilu, a martelé sur le fait que la population de Mwene-Ditu et du territoire de Luilu demande au Sénat de s’engager auprès du Gouvernement ainsi qu’auprès d’autres institutions de la République pour garantir la paix, la sécurité et la stabilité dans cette partie du pays.

Une loi pour les défenseurs des droits humains

Au cours de cette séance plénière, du Mercredi 29 Mars 2017, les sénateurs ont aussi examiné la proposition de loi relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits humains élaborée par le sénateur Mulayila Tengabanzu.

Présentant la dite proposition de loi, le sénateur Mulayila a expliqué que la présente loi répond au besoin de sécurité des défenseurs des droits humains. « Le contexte dans lequel travaillent les défenseurs des droits de l’homme en RDC rend nécessaire et urgente l’adoption d’une loi relative à leur protection. Les défenseurs des droits de l’homme est souvent exposé aux actes de violences ou de représailles qui les rendent vulnérables et appelle une protection particulière », a-t-il souligné.

C’est donc pour répondre à ce besoin que la présente loi, qui trouve son fondement dans l’article 122.1 de la Constitution, a été élaborée, a ajouté le sénateur.  Cette loi s’articule autour de 4 chapitres : le premier  porte sur les dispositions légales, le second sur les droits et devoirs des défenseurs des droits humains, l’avant-dernier sur les obligations de l’Etat et le dernier sur la disposition finale.

Par Carroll Madiya

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