Une nouvelle résolution sur la crise politique persistante en RDC attendue ce mercredi : Joseph Kabila le plus grand perdant ?
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Des milliers de Congolais se félicitent pour la première fois de la position de Moscou sur la situation dans ce pays !
Après avoir entendu les sons de cloche émis la sonnette écoulée tour à tour devant lui à New-York par des représentants du pouvoir congolais et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) sur la crise politique persistante en République démocratique du Congo, le Conseil de sécurité des Nations-Unies pourrait surprendre le monde par une résolution sur ce pays à dater de ce mercredi 28 mars 2017.
En effet, des sources proches de cette importante structure des décisions de l’organisation universelle ont indiqué le week-end dernier qu’après avoir constaté l’enlisement des pourparlers sur l’arrangement particulier appelé à accompagner la mise en œuvre de l’accord politique inclusif conclu le 31 décembre 2016 par les protagonistes du dialogue du Centre interdiocésain à Kinshasa, le Conseil de sécurité vient d’adouber ce texte d’importance capitale, lui conférant ainsi « une force légale qui lui faisait cruellement défaut ».
D’après les mêmes sources, le Conseil de sécurité des Nations-Unies estime qu’il s’agit-là de l’unique voie de sortie politique et pacifique de la crise née du refus de la majorité au pouvoir en RDC d’organiser les élections en novembre 2016, juste la veille de la fin du mandat constitutionnel du président Joseph Kabila !
Un acquis fondamental
Il y a lieu de rappeler encore (s’il le faut) en passant que depuis, en RDC, toutes les institutions à mandat électif sont illégitimes : le Président de la République, le Sénat, l’Assemblée nationale, les Assemblées provinciales, les gouverneurs de provinces et autres. Tous, en fait comme en droit, sont hors mandat, sans aucune légitimité, mais se prévalent de la « légalité » contestée issue de la décision de la Cour constitutionnelle.
Comme on peut le constater, grâce à l’accord du 31 décembre 2016, le déficit de légitimité a été comblé (sic !) ne profitant qu’à la seule personne du président Kabila ! Un commentaire bien à propos fait à ce sujet au Conseil de sécurité des Nations-Unies indique que la nouvelle résolution sur la crise politique en RDC qui pourrait être annoncée ce mercredi 29 mars servirait à cloisonner entre des barbelés le régime politique mis en place dans ce pays de manière à l’isoler complètement du reste du monde avant de le mettre sous embargo dans plusieurs domaines.
Face à la nouvelle résolution très attendue du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur la RDC, Joseph Kabila pourrait être le plus grand perdant de sa famille politique qui s’est toujours ingéniée à lui faire croire qu’il suffirait de faire peur aux Congolais pour qu’ils puissent tout accepter sans broncher !
A ce jour, l’idée selon laquelle seule la mise en œuvre immédiate de l’accord du 31 décembre peut aider la RDC à sortir de sa mauvaise passe actuelle, fait son bonhomme de chemin. Partie des chaumières mal éclairées de ce pays, elle est allée jusqu’aux extrémités de la terre en touchant même la Fédération de Russie sur laquelle misait beaucoup le régime de Kinshasa pour imposer son diktat.
Dans un extraordinaire élan de sympathie, des milliers de Congolais se félicitent pour la première fois de la position de Moscou qui estime que l’accord du 31 décembre 2016 est un acquis fondamental à exploiter pour un nouvel espoir à donner au grand peuple de la République démocratique du Congo.
Par Bamporiki Chamira