Lemba :la pollution sonore perturbe la quiétude des habitants
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Les habitants de la commune de Lemba, principalement ceux résidant près de la station Super Lemba jusqu’à Terminus, se plaignent du tapage nocturne et diurne qui perturbe leur quiétude.
En effet, de la station Super lemba jusqu’à Terminus, les bars rangés sont comme des champignons. Des bistrots battent le plein. Outre les bars et terrasses, on y trouve également des églises qui, parfois, rivalisent de sonorité. Les unes cherchent à augmenter le plus possible les sons de leurs instruments pour étouffer les autres.
Les habitant de cette partie de la commune de Lemba ne cessent de se lamenter de cette pollution sonore qui peut durer toute la journée voire la nuit. Le plus étonnant est que, dans ce quartier, il y a des écoles, des entreprises et d’autres activités lucratives qui exigent la concentration et donc le calme.
Ces bruits empêchent un bon fonctionnement du système nerveux. Les sociétés se trouvant dans ce milieu sont victimes, car les employés ont du mal parfois à se concentrer sur leur travail. Les écoles également en payent les frais. Les élèves et les enseignants en souffrent, puisque les vacarmes empêchent à ce que les leçons se donnent normalement, c’est-à-dire dans de bonnes conditions.
Pourtant, un arrêté interdisant le tapage diurne et nocturne existe depuis des lustres, mais souffre d’application. Une campagne de sensibilisation contre cette pollution sonore a même été lancée. Mais, la situation reste toujours la même.
« Je peux avoir beaucoup travaillé pendant la journée, et je décide de me reposer en rentrant chez moi. Mais, arrivé à la maison, les musiques à forte sonorité jouées de partout m’empêchent de dormir », se plaint un habitant du quartier Super Lemba.
« La pollution sonore est devenue un danger public pour nos enfants. Ces derniers finissent par intérioriser certaines chansons qui détruisent même l’éducation », regrette un résidant de la commune. « La nuisance sonore est aujourd’hui à la base même du phénomène Kuluna. Elle va de paire avec l’alcool et l’irresponsabilité », se plaint un professeur d’une école à Lemba Terminus.
Plusieurs habitants du quartier attendent de voir les autorités pour faire appliquer enfin, dans toute sa rigueur, le fameux Arrêté interdisant la pollution sonore. Car, a-t-on appris, des pesanteurs de tous les sens empêchent cette mesure d’être observée par les tenanciers des bars, terrasses, églises et autres groupes musicaux. Il suffit d’un coup de fil pour qu’un bar scellé reprenne ses activités, dénonce-t-on.
Par Deborah Baningela Kayombo/Stagiaire IFASIC