Dialogue : Après l’échec de la Cité de l’UA, le Centre interdiocésain réalise le même résultat
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Deux dialogues successifs ont eu lieu en République démocratique du Congo dans l’espace de trois mois, réalisant le même résultat : l’échec. Le premier échec, plus cuisant que le deuxième, sous la « facilitation » du Togolais Edem Kodjo, a eu lieu à la Cité de l’Union africaine où un accord a été signé le 18 octobre 2016, après 48 jours de travaux.
Le deuxième dialogue qui vient d’échouer lui aussi, est celui du Centre interdiocésain, sous les auspices des évêques catholiques réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Malgré la signature de ce compromis de la Saint Sylvestre, les signataires ont manifesté leur incapacité à se mettre d’accord pour l’arrangement particulier en vue d’appliquer cet accord.
Les évêques ont décidé, quant à eux, de mettre définitivement un terme à ces travaux, après avoir constaté avec beaucoup de regrets le manque de volonté politique de la part des « protagonistes » pour mettre en œuvre le document signé le 31 décembre 2016.
En effet, après le départ du secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), la semaine dernière, des discussions de la Cenco, Félix Tshisekedi, Jean-Betrand Ewanga, Delly Sessanga, André-Claudel Lubaya et Martin Fayulu avaient eux aussi quitté les négociations directes du Centre interdiocésain. Car rien de bon ne présageait à l’horizon.
Au point que, hier par exemple, jusqu’à 21h00, la salle était encore vide. La presse n’était-là que pour constater les caprices de la classe politique congolaise qui ne se soucie pas de la population. Aucun membre du Rassemblement sur le lieu, ni celui de la Majorité. Quelques uns qui se sont pointés, ont préféré se cacher dans un coin pour discuter entre eux.
Dans l’entre-temps, les deux principaux camps se rejettent la responsabilité en cas d’échec de ces discussions. Pour André Alain Atundu, « s’il n’y a pas signature ce lundi c’est à cause du Rassemblement qui bloque… ». De son côté, Minaku déclare que « si le Rassemblement donne trois noms pour la primature, la nomination du premier ministre ne prendra pas une semaine ». Mais pour Jean-Claude Vuemba et tous les autres cadres de l’Opposition/Rassemblement, « la MP refuse délibérément de signer l’arrangement particulier ».
Vers la rue
Le SG de l’UDPS avait menacé de donner un mot d’ordre à la population pour reprendre la rue, au cas où la signature de l’arrangement particulier n’avait pas lieu hier. On s’achemine malheureusement vers cette direction, alors que le pouvoir est incapable de mettre fin à l’insécurité qui sévit dans le Grand Kasaï où des milliers de morts sont déjà comptés.
Par LM