Crise en RD Congo : Le député Mbindule Mitono insiste sur l’évaluation du Programme du Gouvernement
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Le député national Crispin Mbindule Mitono continue d’insister sur la nécessité d’évaluer le Programme du Gouvernement de la République Démocratique du Congo. Le parlementaire a, dans cette optique, déposé une question orale avec débat au Bureau de l’Assemblée Nationale, afin de requérir des éclaircissements idoines du Premier ministre Samy Badibanga Ntita à ce sujet.
Mbindule Mitono rappelle, dans cette procédure de contrôle parlementaire, qu’à l’issue de la séance plénière du 22 décembre 2016, l’Assemblée Nationale avait approuvé à la majorité absolue le Programme du chef de l’exécutif national, axé sur 3 objectifs, à savoir la consolidation de la cohésion nationale, l’organisation des élections générales et la réponse à la crise économique et sociale.
Considérant les défis sociopolitiques, économiques et sécuritaires, il invite le 1er Ministre à fixer la Représentation Nationale en particulier, et la nation congolaise, en général, sur les dispositions prises pour la sécurisation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national menacé par la multiplicité des foyers de tension persistante, entretenus au Nord-Kivu, par les groupes armés ADF/NALU, FDLR, Nyatura, Mai Mai ; en Ituri, par le groupe armé FRPI ; au Kasaï Central, par les miliciens du chef coutumier Kamuina Nsapu ; au Tanganyika par la conflictualité identitaro-ethnique entre Bantu et Pygmées.
Le député demande des explications sur la décrispation de la vie politique, principalement en ce qui concerne la libération des prisonniers politiques et d’opinion, la réouverture des médias proches de l’Opposition, l’annulation des actes anticonstitutionnels de certains gouverneurs de provinces qui interdisent l’organisation des manifestations à caractère politique dans leurs circonscriptions politico-administratives ; ainsi que le financement élections dans le respect des échéances fixées par l’Accord Politique.
Il insiste aussi sur la conjoncture macroéconomique catastrophique qui se traduit par la hausse des prix des biens et services, la dépréciation continue du franc congolais par rapport aux devises étrangères, la dégradation du pouvoir d’achat, la faible mobilisation des recettes publiques et la baisse de la croissance économique, le niveau de création d’emplois, le climat des affaires, la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie.
Enfin, l’auteur de la question orale est également préoccupé par la mise en application de la gratuité de l’enseignement primaire, des accouchements et des soins médicaux.
Par Marcel Tshishiku