Décédé en Belgique il y a 50 jours, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba est toujours gardé à Bruxelles, en attendant qu’un compromis soit trouvé entre Kinshasa, sa famille biologique et son parti politique l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), concernant l’organisation de ses funérailles et le lieu de son inhumation. Quelques Kinois interrogés ont donné leurs points de vue en proposant des solutions pour que la dépouille du  » père de la démocratie  » soit rapatriée à Kinshasa et que ce grand homme bénéficie des honneurs dûs à son rang.

 » Il faut qu’il y ait préalablement application de l’Accord de la Saint Sylvestre avant le rapatriement « , a soutenu un enseignant qui souhaite  » que ce leader soit inhumé au siège de son parti à Limete « , au regard du désaccord entre les gouvernements et l’UDPS sur le lieu d’enterrement.

 » Le deuil de Tshisekedi ne peut pas être organisé par l’actuelle équipe gouvernementale « , pense un étudiant, qui au passage qualifie cet exécutif  » d’illégitime « . Pour cet étudiant,  » la CENCO doit boucler avec les arrangements particuliers pour que le corps arrive à Kinshasa « .

Un autre Congolais, ayant requis l’anonymat, estime pour sa part qu’  » Etienne Tshisekedi mérite un mausolée construit à la grandeur de son histoire politique « . Pour lui, le rapatriement de sa dépouille traîne parce que l’on veut l’inhumer dans un endroit que refuse catégoriquement sa famille tant politique que biologique, c’est-à-dire le cimetière de la Gombe, où 50m2 ont été aménagés pour ce faire.

En Afrique, pendant le deuil, on met de côté les divergences pour se focaliser sur les obsèques.  » Au Congo, c’est le contraire. L’enterrement de Tshisekedi prend du temps par manque de compromis entre la famille politique, biologique et la République « , regrette ce fils du pays visiblement dépassé par les événements politiques.

Par Falone Iwondo Stagiaire/IFASIC