Type de recherche

Jonas Tshiombela : « il n’y a pas de programme de conquête du pouvoir au sein de la Société civile »

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Jonas Tshiombela : « il n’y a pas de programme de conquête du pouvoir au sein de la Société civile »

Partager

La société civile n’a pas de programme de conquête du pouvoir, selon Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile (NSC). Il a fait cette déclaration lors de la journée scientifique organisée le samedi 24 mars 2017 par l’Université libre de Kinshasa (ULK), en collaboration avec la Nouvelle Société Civile(NSCC) sous le thème : « Perspective d’avenir de la société civile de la RDC ».  L’activité a eu lieu dans la salle de promotion de cette institution académique, située dans la commune de Limete à Kinshasa.

Les conditions d’une société civile bien instruite

S’exprimant à cette occasion, le professeur Ipaya Ikoko de l’ULK à expliqué que la société civile renvoie à des degrés variables de structuration ou de  constitution, dépendant de chaque histoire, mais dont Schils  montre la faiblesse dans  le contexte général des sociétés en développement. « C’est ce problème de faible constitution de la société civile, plus que son existence en soi, qui est pertinent pour l’analyse politique, car l’existence d’une opinion publique active est fonction d’une société civile bien instruite. Elle constitue des éléments défavorables au blocage politique », a signalé le professeur Ipaya Ikoko.

« Cette opinion publique est étroitement liée à la nature de l’homme, cependant, elle n’est ni immuable dans le temps, ni monolithique dans l’espace. D’où l’importance d’avoir une opinion publique éclairée comme régulateur de la vie politique et comme la seule garantie contre tous les excès du pouvoir. Car, il est certain que pour assurer et accélérer le processus de démocratisation d’un régime, il convient d’élever le niveau d’éducation politique de la collectivité. Cette action, pour être conforme à l’esprit démocratique, doit menée hors de l’influence », a encore expliqué le Pr Ipaya Ikoko.

Dans son exposé, Jonas Tshiombela, coordonateur de la NSCC,  a relevé que la société civile est plurielle. L’intervenant a expliqué qu’elle est à la fois organisée et désorganisée, partisane et non partisane. Pour lui, elle est divisée par les partenaires techniques financiers et par les politiques. L’opportunisme y bat son plein et cette société civile est noyautée par les intérêts partisans et égoïstes de la classe politique.

Les faiblesses de la société civile en RDC

Tshiombela a encore signalé que la société civile n’est pas subventionnée par l’Etat congolais. Il lui a reproché d’être minée par la guerre de leadership, le clientélisme et le trafic d’influence. Dans un contexte aussi difficile que  celui de la RD Congo, avec une certaine société civile divisée, l’homme s’est interrogé sur « comment peut-elle impacter son action et influencer les décisions touchant directement à la vie des citoyens ».

Pour l’intervenant, la société civile de la RDC est à réinventer, à redynamiser même, pour la  recadrer dans son action et pour sa participation citoyenne.

Par JML

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *