CPRK: des mineures dans un pavillon des adultes !
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Le thème du mois de Mars de cette année a été dédié à toutes les femmes congolaises. Mais Christelle Yesalaso Nzumba, chargée de suivi des activités avec les radios Communautaires à la coalition PCQVP/RDC et actrice de la société civile estime que ce thème ne touche qu’une catégorie de femmes, celles qui travaillent dans les bureaux.
Selon une enquête menée à travers quelques quartiers pauvres de Kinshasa, il semble qu’on n’a pas tenu compte des femmes commerçantes, maraichères, … et des femmes obligées de vivre en prison quand on aborde ce sujet : » Ensemble pour la parité 50-50 à l’horizon 2030, Investissons dans le travail décent, et plein emploi pour les femmes dans la paix et l’équité « .
A la prison centrale de Makala, par exemple, les détenus hommes et femmes ne vivent pas dans les mêmes conditions. La liberté de mouvements de la femme est plus restreinte que celle de l’homme dans ce lieu de détention. Il se pose un sérieux problème à la prison de Makala (ex-CPRK) pour les personnes détenues qui sortent de ce centre de rééducation. Surtout un sérieux problème pour les détenues mineures.
D’après un constat fait au CPRK, les prisonnières mineures sont mélangées avec les détenus adultes dans un même pavillon. Ce qui est inadmissible pour » les cas spéciaux comme les malades mentaux, les femmes enceintes, les » Kuluna « .
Dans un centre de détention, le bon sens veut que les mineures bénéficient d’un régime de détention qui puisse donner de la place à l’éducation, en vue de l’amélioration mentale des concernées quand elles auront purgé les peines.
Catastrophe
Selon le constat fait, la vie quotidienne de ces jeunes filles en prison est un calvaire pour elles. Car, elles sont confrontées à des réalités qui ne correspondent pas à leur âge, (le manger, le jeu et jouet adapté à son âge,… et dormir dans des conditions suffisamment correctes…).
Les difficultés que les détenues mineures rencontrent à la prison centrale de Makala et les conduites qu’elles affichent, relancent la problématique de l’environnement dans lequel elles évoluent.
Inquiétudes
Ces prisonnières mineures seront-elles parmi les femmes qui auront droit un jour à un travail décent et au plein emploi ? La question mérite qu’on s’y penche en ce mois de mars dédié à la femme. Car, la femme a encore beaucoup d’obstacles devant elle.
Les mineures en prison sont aussi des jeunes que l’Etat congolais devrait encadrer par le canal des Ministères du Genre, Enfant et Famille, de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, de la Jeunesse, des Droits humains et de la Justice et Garde des Sceaux.
Par Godé Kalonji