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Parité homme-femme : Une activiste féministe appelle les congolaises à refuser le second rôle

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Parité homme-femme : Une activiste féministe appelle les congolaises à refuser le second rôle

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Mme Gueda Wicht Amani Yav, pilote de Congo Airways, plaide pour la parité dans le milieu professionnel, étant donné que les femmes sont des partenaires incontournables pour le bien-être et l’essor de la RDC. « Ne ratons ni l’opportunité de nous réclamer égales aux hommes, ni l’occasion de dénoncer les discriminations qui nous accablent et nous freinent. Ne nous contentons point des seconds rôles parce que les premiers rôles sont réservés à la gent masculine », fait-elle savoir.

La pilote s’exprimait dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes, célébrée en République Démocratique du Congo, sous le thème : « Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50-50 d’ici 2030 ». Cela sous entend que le pays s’engage dans la concrétisation de ce défi afin de rendre effectif la parité homme-femme dans le monde du travail.

Toutefois, cette pilote reconnaît tout de même que la matérialisation de ce combat passe par l’éducation des jeunes filles. Elle a tenu à soulever l’importance d’investir massivement dans la formation des femmes. Et d’ajouter « les potentiels sont énormes, nos filles ne demandent qu’à avoir accès à une formation de qualité ».

Donner la chance aux femmes

Gueda Yav dénonce également le fait que, malgré sa compétence et sa qualification requise, une femme cherchant un emploi est soumise à des questions superflues par rapport à un homme postulant pour le même service. Il s’agit par exemple « comment concilier la vie professionnelle et la vie familiale ?»

Pourtant, poursuit-elle, c’est comme si maternité et féminité ne pouvaient composer avec la productivité. Son souhait est que les deux êtres perçoivent la même rémunération dans le milieu professionnel, avant de rassurer que ce genre de question est déjà résolue dans certains secteurs (aviation, banques, hôpitaux, Assemblées nationale, etc.).

Cette femme reste convaincue que les conditions et la position de la femme jouent un rôle important pour construire une paix durable et une société apaisée. Ainsi, elle a signifié qu’il revient à la société congolaise de produire des femmes de mérite, notamment des femmes éduquées, des femmes indépendantes et travailleuses, des femmes fortes et celles dont le souci premier n’est pas celui de plaire à la gent masculine mais d’accomplir leurs aspirations professionnelles.

Malheureusement, signale-t-elle, les femmes sont minoritaires dans plusieurs secteurs de la vie nationale du pays (politique, magistrature, police, pilotage, etc.). Cependant, Gueda Yav dit avoir constaté quand même quelques progrès en RDC sur la promotion des femmes et leur insertion dans le milieu professionnel.

« Nous devons arracher nos droits »

Elle profite de ce mois dédié à la femme pour appeler les congolaises à lutter contre les discriminations faites aux femmes en Rd Congo. « Nous devons arracher nos droits. Nous avons la force et l’intelligence », a-t-elle déclaré. Cette mère de famille encourage notamment toutes celles qui militent contre les discriminations faites aux femmes de pouvoir continuer leur combat.

Pour conclure son propos, l’intervenante  a manifesté son indignation face au viol perpétré sur les femmes de l’Est. « Notre riposte en tant que femme est d’abord la dénonciation. Nous devons continuer à dénoncer ces actes ignobles. Le viol est un crime grave en période de guerre tout comme en période de paix », a-t-elle soutenu.

Par Tantia Sakata

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